Sa passion, Sonia Ait Mansour, la représentante du Maroc à Miss World 2023 le 26 novembre 2023 en Inde, va, selon elle, bien au-delà de la couronne et touche des causes profondes, comme elle s’en confie dans cet entretien à MarocHebdo.

Sofia, votre sélection pour représenter le Maroc à Miss World 2023 est, on l’imagine, une étape importante pour vous. Pourriez-vous nous détailler le processus qui vous y a conduit ?
Absolument. Mon voyage a commencé par un casting à la fin de l’année 2022, et l’annonce officielle de ma sélection a eu lieu en février 2023. C’était un mélange d’émerveillement et de gratitude, étant donné que le Maroc n’avait pas été représenté dans ce concours depuis plus de cinq décennies. Je vois cela comme une chance inouïe de présenter au monde entier la beauté profonde, la culture riche et les traditions ancestrales du Maroc.

Votre parcours est assez diversifié. Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je suis née et j’ai grandi à Marrakech, une ville qui a bercé mon enfance de couleurs et de traditions uniques, tandis qu’une partie de ma famille vient d’Amezmiz. Mon voyage académique est une fusion entre la science et le commerce, couronnée par un diplôme d’ingénieur en biochimie. J’ai ensuite migré vers la belle ville de Paris pour affiner mes compétences académiques. Parallèlement à mes études, j’ai exploré le monde du mannequinat, ce qui m’a permis de jongler entre ma passion pour l’art et ma dévotion pour la science.

De par votre histoire personnelle, vous avez sans doute été particulièrement touchée par le séisme du 8 septembre 2023...
Ce séisme a frappé près du cœur, affectant ma famille et mes amis. J’ai rallié diverses associations pour apporter une aide alimentaire et médicale. La vague de solidarité marocaine était un phare d’humanité dans la tourmente, témoignant de la résilience d’une nation qui se dresse unie face à l’adversité. C’était une illustration émouvante de l’adage qui dit que l’unité fait la force.

Vous vous identifiez comme ambassadrice de certaines causes. Comment votre participation dans les concours de beauté peuvent concrètement les servir?
En tant que Miss World Maroc, je suis fière d’être la marraine de l’Association solidarité féminine (ASF) et de l’Institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse (INSAf). Ces associations ouvrent des portes d’espérance pour les mères célibataires, les dotant d’outils pour une autonomie durable. Je crois que les concours de beauté transcendent l’esthétique pour créer des échos de changement. Ils offrent une tribune où la beauté s’entremêle avec l’engagement social, permettant de cristalliser des messages qui inspirent et résonnent au-delà des frontières.

Comment vivez-vous ce mélange des genres entre l’art de la beauté et l’engagement social?
C’est un parcours jalonné de défis et de découvertes. Chaque jour, je me bats pour harmoniser mon aspiration artistique avec mon engagement envers des causes sociales, tout en gardant un pied ancré dans le sol fertile de la science. Cette intersection est une toile riche où je peux peindre des messages de courage, d’empathie et d’action, espérant que chaque trait contribuera à tisser un monde plus inclusif et bienveillant.

En vue de la phase finale du concours, quelles aspirations portez-vous et qu’espérez-vous mettre en lumière ?
Les challenges comme «Beauty with Purpose» et «A to A Challenge» de la compétition sont des portails qui dévoilent la profondeur d’engagement des candidates. Ils évaluent plus que la beauté -ils mettent à l’épreuve notre passion, notre dévouement à des causes altruistes, et notre capacité à tisser des projets caritatifs. Ce n’est pas juste une célébration de la beauté, mais une exploration de la manière dont la beauté peut être un vecteur de changement positif. Si je participe, c’est d’abord pour défendre les causes des mamans en difficultés mais aussi pour mettre en lumière la riche culture et la diversité de mon Maroc.