Interdiction des sacs en plastique à usage unique

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Suite à l’entrée en vigueur de la  loi interdisant ces sacs en plastique,  le ministère de l’Industrie  se propose de donner un coup  de pouce aux opérateurs du secteur  structurés. Deux solutions sont proposées:  Un programme d’appui ou un programme  de reconversion industrielle. Le  premier concerne les unités industrielles  souhaitant maintenir la production des  sacs en plastique non interdits et qui  pourraient bénéficier des programmes  d’appui développés par Maroc PME. Le  deuxième s’adresse aux usines désireuses  d’opérer une reconversion industrielle.  Il se décline en un financement  de l’expertise nécessaire à l’élaboration  d’un plan de reconversion ainsi qu’une  subvention dont le montant peut atteindre  50% de l’investissement.

Les PME réalisant un chiffre d’affaires de  2 à 10 millions de DH pourront bénéficier  d’une prime pouvant aller à 10 millions de  DH. Pour les TPE dont le chiffre d’affaires  est inférieur à 10 millions de DH, le montant  de la subvention ne dépassera pas  les 2 millions de DH.

Une procédure irréversible
Quelques conditions s’imposent: être  régulier vis-à-vis de la CNSS, de l’administration  fiscale et présenter des états  financiers certifiés par la DGI, entre  autres. Difficile à respecter par une  grande majorité des entreprises, même  formelles. Mais la procédure est irréversible.  Les consommateurs devront s’habituer  aux caisses des sacs en plastique  réutilisables (plus de 50 micromètres) ou  aux sacs en papier.

Si pour les consommateurs, le changement  n’est pas très difficile à faire  admettre, les industriels, en revanche,  montrent une résistance implacable.  Une enquête du ministère de l’Industrie  a montré que l’enjeu porte sur 2.000 emplois  permanents, un chiffre d’affaires  de 2 milliards de DH et un PIB (produit  intérieur brut) industriel de l’ordre de 211  millions de DH. L’enquête montre également  que les entreprises sont, dans leur  grande majorité, pour la reconversion  industrielle, quand bien même elles ne  savent pas encore quelle option choisir  pour se désengager d’une activité  jusque-là juteuse.

L’enseignement le  plus important à tirer de l’enquête, c’est  que le gros des industriels opère dans  l’informel. Ce qui veut dire que ces derniers,  tant qu’ils ne basculent pas dans  le formel, ne pourront pas bénéficier du  dispositif de soutien du gouvernement.  Le plus inquiétant, faute d’alternative industrielle  aussi rentable, une frange de  l’industrie en plastique refuse de se plier  à la réglementation. La résistance finira-  t-elle par céder tôt ou tard aux nouvelles  règles du jeu?

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