L'inflation est-elle de retour ?

Les associations de consommateurs montent au créneau pour déplorer le silence du gouvernement quant à la hausse des prix

La mise en place d’une Agence nationale de protection des droits du consommateur s’impose plus que jamais, ne serait-ce que pour permettre un contrôle plus efficace et une meilleure supervision des prix.

La Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) a diffusé un communiqué, mardi 7 septembre 2021, dans lequel elle pointe du doigt une forte hausse des prix de produits de première nécessité, au moment où les citoyens et le gouvernement sont occupés par les échéances électorales. «Le prix d’un kilogramme de farine de blé dur a augmenté de 3 dirhams», déclare Ouadi Madih, président de l’Association de protection du consommateur, Uniconso.

Il ajoute que l’huile, les lentilles, le café, le pain, les pâtes et plusieurs types de conserves font également partie des produits impactés par cette augmentation des prix. Augmentation qui varie d’une ville à l’autre. Ainsi, et à titre indicatif, la FNAC n’a pas manqué d’annoncer, dans un communiqué datant du 9 septembre 2021, les hausses des prix des produits alimentaires observées dans la ville de Al Aroui dans la province de Nador.

Manque de réactivité des autorités
La FNAC souligne, à cet effet, des augmentations qui ont touché aussi bien le prix d’un litre d’huile, qui a augmenté de 3 dirhams que celui des bouteilles de 5 litres qui est passé de de 22 à 23 dirhams; que celui de 25 kg d’haricots blancs et de pois chiche. Prix qui a augmenté respectivement de 100 dirhams et 50 dirhams.

Sans oublier le prix d’un kg de lentilles, qui a augmenté de 4 dirhams et celui du beurre et du thé de 1 dirham. «Concernant certains produits, les professionnels n’ont pas augmenté le prix, mais ont diminué la quantité, comme pour le café par exemple», explique Bouazza Kharrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur. Et d’ajouter «le marché est certes libre; le commerçant peut donc vendre au prix qu’il souhaite, mais la seule condition qui lui est imposée est l’affichage des prix. Ce que nous déplorons, c’est le mauvais timing: la période actuelle est marquée par la crise sanitaire et économique, et l’augmentation des prix a concerné plusieurs produits à la fois.»

Déplorant le manque de réactivité des autorités gouvernementales, la FNAC ne leur demande pas moins de renforcer le contrôle des prix et, plus particulièrement, déceler une probable entente grevant la concurrence loyale. Sans oublier d’appeler, en même temps, les commerçants au respect des dispositions règlementaires comme l’affichage des prix ou la fourniture d’une facture ou ticket de caisse pour chaque achat.

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