Industrie de la défense: Le Maroc se lance dans la production des armes

Dans un contexte régional et mondial instable, le Maroc franchit le cap en lançant sa propreindustrie militaire locale, notamment avec la fabrication de drones de renseignement et de combat.

 

Le Maroc passe à une nouvelle étape dans le cadre de sa stratégie de défense. Une étape qui se veut historique vu qu’elle annonce le début du développement national de l’industrie militaire “notamment ceux des armes et des munitions, ainsi que la fabrication de drones capables de mener des opérations de renseignement, de surveillance et des attaques armées, en plus de la maintenance des avions militaires”, a indiqué le ministre marocain chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, cité dans le compte-rendu d’une réunion parlementaire autour du projet de budget alloué à la défense pour 2023. Sans donner plus de détails sur cette étape stratégique, M. Loudiyi précise qu’un projet de construction d’une usine de maintenance d’avions militaires, prévue dans la région de Benslimane (nord de Casablanca), a été confié à une entreprise internationale spécialisée.

Le ministre a, par ailleurs, souligné que le gouvernement a déjà adopté une loi ouvrant la voie à l’octroi de licences pour le développement d’industries militaires “pour renforcer l’indépendance” du Royaume dans ce domaine.

 Israël et les USA, principaux partenaires

Alors que la situation sécuritaire s’avère inquiétante dans la région nord-africaine et sahélo-saharienne à cause de l’intervention des acteurs extra-régionaux et leur collusion avec les mouvements séparatistes et terroristes, le Maroc renforce sa coopération principalement avec les États Unis et Israël, et ce depuis la signature de l’accord d’Abraham, le 15 septembre 2020.

Dorénavant, c’est le Maroc qui va développer ses propres drones. D’ailleurs, d’autres sources parlent également d’une usine pour la réhabilitation des avions “F-16” et “Apache” et la réhabilitation des avions “Canadair” spécialisés dans l’extinction des incendies.

M. Loudiyi a fait également des révélations sur le nombre de soldats déployés pour la garde des frontières. En effet, ce sont plus de 50.000 soldats qui gardent les frontières du Maroc, dont 3.300 km sont terrestres; 3.500 km maritimes, ainsi que l’espace aérien. Le ministre délégué a ainsi affirmé que la mission de l’Armée Royale, ainsi que celle de la Gendarmerie Royale, est de mobiliser d’importants moyens matériels et humains pour contrôler et surveiller les frontières, tout en précisant que le renforcement de leurs capacités opérationnelles pour faire face aux menaces figurent parmi les principales préoccupations des FAR.

Pour ce faire, a-t-il précisé, “les forces terrestres disposent de points fixes et d’appui, d’unités d’intervention, d’un système de surveillance électronique composé de radars fixes et mobiles, ainsi que de moyens audiovisuels électroniques et de mini drones”.

De leur côté, les Forces Royales Air contribuent efficacement à ces opérations en déployant une série de radars fixes de surveillance aérienne pour contrer toute incursion aérienne. M. Loudiyi a, en outre, mis en exergue que la Marine Royale exerce une surveillance permanente pour lutter contre les activités illégales dans les eaux territoriales à l’aide de radars de surveillance maritime et de la mobilisation d’unités d’intervention le long des côtes marocaines

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