Le droit Hébraïque en terre d'Islam mis en lumière par André Azoulay

Rencontre scientifique à Bayt Dakira à Essaouira

Franc succès de la rencontre scientifique, organisée le samedi 14 novembre 2020 à Essaouira, portant sur la place du droit hébraïque dans l’ordre juridique marocain. «Islam et Judaïsme sont par essence des civilisations du Livre ou le droit, le savoir et la science ont fait corps avec la théologie», a affirmé André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi et président-fondateur de l’association Essaouira-Mogador, soulignant que Bayt Dakira, espace dédié à la préservation et à la valorisation de la mémoire judéo- marocain, «a placé mémoire, histoire et droit au coeur de la même démarche».

S’exprimant à l’ouverture de la rencontre scientifique du Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, réunie à Bayt Dakira et initiée sous le thème «La place du droit hébraïque dans l’ordre juridique marocain», Azoulay a mis en relief l’enracinement historique et culturel du droit hébraïque en terre d’islam, en rappelant la centralité et la modernité pionnière des enseignements de l’Université Karaouiyine, à Fès, les Responsa de Maïmonide (Ibn Maïmoun) et les apports de Bayt Al Hikma, à Bagdad.

C’est dans la perspective de cette profondeur historique de près d’un millénaire qu’à Essaouira, Bayt Dakira a choisi d’inscrire sa démarche en abritant le Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, «fruit de l’engagement visionnaire du professeur Abdellah Ouzitane, président-fondateur du Centre, et du professeur Farid El Bacha, doyen de la Faculté de droit de l’Université Mohammed V de Rabat», a-t-il soutenu.

«Chacun comprendra également pourquoi dès le début de nos travaux nous avons délibérément choisi d’associer à la vocation mémorielle et historique de Bayt Dakira, la discipline du droit adossée à la riche singularité et à la résilience séculaire du statut personnel juif dans notre droit national», a souligné pour conclure le Conseiller de S.M. le Roi.

Initiée conjointement par le Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, la fondation Konrad Adenauer au Maroc et l’association Essaouira-Mogador, cette rencontre scientifique et académique a été rehaussée par la participation d’un parterre d’experts, de chercheurs et de professeurs universitaires marocains et étrangers de renom.

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