Selon le Haut Commissariat au Plan l'inflation atteint son plus haut niveau depuis 2008

Sans surprise, l’inflation a atteint un niveau record en ce début d’année pour se situer à 3,6%, alors que la croissance de l’économie nationale n’affiche qu’une progression timide de 1,2% par rapport à l’année dernière. C’est ce qui ressort, en substance, de la dernière publication des principaux indicateurs économiques du le Haut Commissariat au Plan (HCP).

Entretenue et aggravée par la hausse du prix du carburant, cette hausse, notamment des produits alimentaires, des viandes et surtout du poisson est plus particulièrement ressentie en ce mois sacré du Ramadan. Les consommateurs sont, ainsi, mis, à rude épreuve. Ils ne savent plus vers qui se tourner pour remplir leur panier, surtout que leur pouvoir d’achat ne cesse de dégringoler. Certains ont, même, été amenés à renoncer à acheter les tomates, cet aliment incontournable pour faire la soupe («Lahrira»), et dont le prix a crevé le plafond, notamment, durant la première semaine du Ramadan. Du jamais vu.

En effet, selon le département que dirige Ahmed Lahlimi, la tendance haussière des prix à la consommation, observée au quatrième trimestre 2021, s’est accélérée au premier trimestre 2022. En variation annuelle, les prix à la consommation ont évolué à un rythme jamais atteint depuis 2008, affichant une hausse de 3,6%, au lieu de 0,1% au cours de la même période de 2021, indique le HCP, notant que ce niveau n’a jamais été atteint depuis 2008.

Cette accélération aurait été principalement le fait de l’envolée des prix des produits alimentaires de +5,3%. Les prix des produits alimentaires hors frais auraient enregistré une hausse de 6,4%, tirée par l’augmentation de ceux des produits à base de céréales et des huiles végétales. Les prix des produits frais se seraient, également, renforcés, notamment ceux de viande de la volaille qui auraient contribué pour 1,9 point de pourcentage à l’augmentation des prix.

Hors produits alimentaires, les prix se seraient accrus de 2,5%, sous l’effet des hausses des prix des produits énergétiques, du transport et de l’accélération de ceux des produits manufacturés, sur fond des tensions liées aux difficultés d’approvisionnement et des augmentations des coûts de production industrielle.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait, pour sa part, nettement progressé, pour atteindre +3,4% au premier trimestre 2022, tirée par l’évolution très dynamique de ses composantes, en particulier alimentaire et manufacturière.

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