La hausse des prix de presque tous les produits de consommation inquiète plus d'un marocain à l'approche de l'Aid El Kebir

Ces consommateurs qui n’en peuvent plus

L’augmentation accélérée de certains prix détruit sensiblement le pouvoir d’achat des ménages.

La fête de Aïd Al-Adha s’annonce cette année dans un contexte difficile, marqué, notamment, par une hausse des prix de presque tous les produits de grande consommation. En effet, la sécheresse et l’envolée des cours des aliments pour bétail impacteront à la hausse les prix des bêtes destinées au sacrifice. Du côté des éleveurs, l’on s’attend à une montée de 20 à 30% des prix sur le marché. Dans ce tableau, l’offre ne devrait pas faire défaut, selon les éleveurs. D’après l’ONSSA, environ 7,2 millions de têtes d’ovins et de caprins ont été identifiées à l’occasion de Aïd Al-Adha.

La hausse des prix a continué à grimper jusqu’à frôler les 6% à fin avril dernier, selon les données du Haut-commissariat au Plan. Huile de table, lait, beurre, sel, etc, certaines denrées alimentaires sont plus touchées que d’autres. Le prix des carburants ne cesse de flamber et a même atteint de nouveaux sommets historiques ces derniers jours (où l’essence sans plomb a même dépassé le cap des 18 dirhams le litre).

Face à la hausse des prix qui varient selon les distributeurs, le consommateur a du mal à s’y retrouver, surtout à un moment où de nombreux parents ont été relancés pour s’acquitter des frais de scolarité du mois de juillet. Partout dans le Royaume les familles dénoncent la décision de ces établissements qui tentent de récupérer les frais du mois de septembre alors que la rentrée scolaire n’a débuté qu’au mois d’octobre. Les parents jugent cette exigence comme un chantage car les élèves ne vont pas bénéficier de la scolarisation au cours du mois de juillet sachant que les examens s’achèveront avant la fin du mois de juin.

Inflation importée
Au-delà de ces augmentations conjoncturelles, certains experts avisés n’ont pas manqué de donner l’explication suivante: cette hausse des prix n’est ni plus ni moins que le résultat d’une inflation importée à travers les marchés internationaux des produits énergétiques (pétrole, gaz) et alimentaires (huiles, céréales, etc.). Situation qui n’a pas manqué d’avoir un effet déclencheur de la dynamique de l’augmentation des prix au Maroc.

Résultat des courses: l’augmentation accélérée de certains prix ne manquera pas de détruire sensiblement le pouvoir d’achat des ménages. En effet, cette poussée actuelle des prix finira par impacter négativement le niveau de vie des ménages et les inégalités se manqueront pas de se faire plus sentir dans l’avenir. D’ailleurs, ces inégalités ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’elles sont déjà élevées et, ce depuis les années 80, malgré toutes les politiques sociales mises en place.

D’autre part, la situation des consommateurs marocains, notamment les plus fragiles, à la sortie de la crise Covid, a été dégradée, contrairement à ce qu’on a pu observer dans plusieurs pays avancés où le coût de la crise a été supporté par l’Etat.

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