Hausse de plus de 1 dh le litre des prix des carburants en moins d'un an

La sortie de crise passe par un prix accessible à tous

Portée par une reprise économique progressive et l’espoir d’un retour à la normale grâce à la vaccination, la tendance haussière des prix du carburant est appelée à se poursuivre .

Les prix des carburants sont en hausse. Ils tendent vers leur niveau d’avant la crise sanitaire à 9,5 DH le litre de diesel et 10,50 DH le litre d’essence. Actuellement, un litre de diesel est affiché entre 9,09 DH et 9,16 DH. Le prix de l’essence varie, quant à lui, entre 10,29 DH et 10,34 DH.

C’est une hausse moyenne de 1,20 DH par litre qui a été enregistré en comparaison avec les niveaux de prix affichés en juin de l’année dernière. Même s’il est très difficile de prévoir l’évolution des cours internationaux dans cet environnement volatile, il y a des facteurs qui plaident en faveur de la poursuite de la tendance haussière enregistrée ces derniers mois.

Reprise fragile
La tendance à la hausse touche aussi bien le prix du Platt’s (Cours de référence du gasoil raffiné) que pour les cours du Brent (pétrole brut). En effet, pendant la crise, le prix du Platt’s a chuté à 200$. Avec le dé-confinement et les perspectives de reprise, les prix ont repris à la hausse. En janvier 2021, le Platt’s était aux alentours de 400$. Au cours de ce mois de mars, il dépasse les 500$.

Quant au prix du baril (Brent), il est passé de 42,3 dollars US en moyenne en 2020 à près de 60 dollars US en 2021. Entre janvier et février, le prix du baril a pris 13,6% pour s’établir en moyenne à 62 dollars US le baril, avec un maximum de 67,2 dollars atteint le 24 février 2021, renouant ainsi avec son niveau pré-pandémie.

Cela s’explique par l’accord des membres de l’OPEP+ sur les niveaux de production, mais surtout la reprise de la demande mondiale après le dé-confinement général. Ainsi, tout porte à croire que les prix resteront autour de 9,5 DH au cours des prochaines semaines, selon l’avis de plusieurs experts du domaine. Ce qui plaide en faveur de cette thèse, c’est la reprise fragile de l’économie mondiale.

Le monde n’est pas encore sorti de la crise sanitaire. L’Europe, par exemple, vit au rythme des confinements partiels pour limiter la propagation du virus. Les campagnes de vaccination sont lentes, en conséquence l’immunité générale ne sera pas atteinte de sitôt, retardant ainsi le retour à la vie normale.

Dans ces conditions, les marchés restent prudents afin de garder le prix de l’énergie accessible aux économies émergentes et celles en sortie de crise. Si le prix de l’énergie est trop élevé, cela risque de compromettre la reprise et entraver la dynamique économique.

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