En politique plus qu’ailleurs, les femmes doivent se battre pour être reconnues. C’est le cas de la parlementaire Hanane Rihab, membre du Bureau politique de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) et de l’Organisation des femmes ittihadies. Du haut de ses 42 ans, Hanane Rihab, cumule une expérience dans la politique de plus 27 ans. A 15 ans déjà, elle a fait ses premiers pas dans la politique et s’est initiée à l’action associative.
Elle a intégré la jeunesse ittihadia et l’association Chouala pour l’éducation et la culture. Elle a gravi tous les échelons et a joui de la confiance de ses compagnons au sein du parti, leaders comme militants. En 2016, elle a été proposée à la tête d’une liste des jeunes au quartier Anfa, à Casablanca. Dans la même circonscription où elle compte se présenter pour les prochaines élections législatives 2021.
«J’ai vécu l’expérience du mandat parlementaire sur la liste nationale, et je crois avoir accumulé assez d’expériences et je me sens capable de donner plus. Je me prépare à me présenter sur la liste locale. C’est une occasion de me soumettre au contrôle populaire d’une part, et d’autre part à accomplir mes devoirs d’une manière plus efficace», confie-t-elle.
Pour elle, le Maroc a fait de grands progrès sur les plans politique et économique, mais malheureusement, l’approche sociale a été négligée alors qu’elle est la base de la stabilité et du développement. «Je travaillerai sur cet aspect, notamment en ce qui concerne la protection sociale, l’emploi, la généralisation de la retraite et de la sécurité sociale et la réduction des disparités régionales afin d’instaurer un régionalisme avancé», souligne-t-elle.
Pour Mme Rihab, le nouveau modèle de développement ne sera pas un outil pour tuer la politique comme certains le prétendent, mais plutôt un outil pour contrôler l’action gouvernementale et parlementaire.
Sa vie professionnelle bifurque sur deux chemins, ou deux carrières. En plus d’être militante associative et politique, Hanane Rihab est journaliste de formation et de métier, sans compter ses études supérieures en droit et sciences politiques. Elle est viceprésidente du Syndicat national de la presse marocaine chargée des libertés et de la déontologie.