Hakimi au sommet de la Botte

FOOTBALL

Le joueur de l’Inter est devenu le deuxième Marocain après Mehdi Benatia à décrocher le championnat d’Italie, pour ce qui constitue le premier sacre de sa carrière. Et le moins que l’on puisse dire est que son rôle a été loin d’être négligeable.

En inscrivant, ce 1er mai 2021 dans les arrêts de jeu, le but du 2 à 0 face à Crotone, Achraf Hakimi consolidait la vingt-cinquième victoire de son club de l’Inter en championnat d’Italie de football de cette saison 2020/2021. Mais ce que l’arrière droit de l’équipe nationale n’allait savoir que le lendemain, c’est que ce succès allait également être synonyme pour lui de premier titre de champion national de sa carrière, puisqu’après son nul (1-1) avec Sassuolo, l’Atalanta n’était plus en mesure de rattraper au classement l’Inter, dont il est le premier poursuivant.

Et c’est là aussi la quatrième fois qu’un Marocain remporte la Serie A, après que l’ancien capitaine des Lions de l’Atlas, Mehdi Benatia, ait fait partie de l’équipe de la Juventus victorieuse en 2017, 2018 et 2019. Une différence ceci dit entre Benatia et Hakimi: le premier cité avait plutôt eu un rôle de figurant, n’ayant jamais concrètement dépassé les 20 matchs par saison, tandis que le second a été on ne peut plus actif et a même permis à son équipe d’engranger de précieux points grâce aux sept buts qu’il a au total inscrits ainsi que les six passes décisives qu’il a délivrées à ses partenaires.

Engranger de précieux points
N’ayant raté qu’un seul match le 28 février 2021 face au Genoa pour cause de suspension, on peut carrément dire qu’il a été un des grands artisans du sacre de l’Inter, qui pour rappel ne s’était plus retrouvé au sommet du championnat depuis 2011, soit une décennie exactement. Son entraîneur, Antonio Conte, qui a fait des mains et des pieds au mercato estival pour le faire venir après avoir été séduit par son activisme dans son couloir et surtout sa vertigineuse pointe de vitesse -36,48km/h, deuxième joueur le plus rapide d’Europe seulement derrière l’international canadien Alphonso Davies-, a ainsi fait de lui un des hommes forts de son onze titulaire, après avoir notamment travaillé avec lui des aspects tactiques absents de sa formation au Real Madrid, en Espagne, et de deux années où il a évolué en Allemagne dans les rangs du Borussia Dortmund. “J’ai dû m’améliorer et changer certaines choses, mais aussi pour mon propre bien surtout du côté défensif du match,” confiait-il le 18 avril 2021 dans un long article que lui a consacré le prestigieux média électronique américain The Athletic.

A 22 ans seulement -il a vu le jour le 4 novembre 1998 à Madrid-, Hakimi fait pour ainsi dire partie des meilleurs espoirs du football mondial, ce dont d’ailleurs compte bien profiter la sélection de Vahid Halihodzic alors que celle-ci a en perspective la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue début 2022 au Cameroun mais aussi et surtout les éliminatoires de la Coupe du monde, où le Maroc aura à affronter dans le cadre du groupe I la Guinée, la Guinée-Bissau et le Soudan.

Si le Royaume se qualifie, il pourrait alors compter pour la deuxième fois de suite sur Hakimi, qui a déjà été de l’aventure en 2018 en Russie mais qui, on le voit, devient de plus en plus mature dans son jeu et a tout pour être un des futurs tauliers des Lions, s’il ne l’est en fait pas déjà -il a à son actif, depuis octobre 2016, 34 sélections avec 3 buts à la clé.

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