Une éclaircie pour le marché de l'emploi
Environ 800 postes devraient être créés au Maroc entre Casablanca et Rabat. 600 concernent des fonctions dans des centres d’appel pour particuliers et 200 pour les entreprises.
Le Maroc est connu, historiquement, pour être une terre des investissements étrangers par excellence. Mais, depuis quelques années, le rythme avec lequel se réalisent ces investissements s’accélère à une vitesse incroyable. Après le secteur automobile, qui a attiré vers le Maroc des géants mondiaux comme les français Renault et Peugeot, c’est au tour du secteur de l’énergie de drainer des mastodontes internationaux. C’est le cas, très récemment, du groupe Engie, ex-GDF Suez, qui a annoncé un vaste programme de délocalisations à l’étranger. Outre le Maroc, Engie prévoit de s’implanter en Île Maurice et au Portugal. Environ 800 postes devraient être créés au Maroc, entre Casablanca et Rabat, alors que le groupe, propriété de l’Etat français à hauteur d’un tiers du capital, vient de supprimer 1.900 emplois en France. 600 de ces postes concernent des fonctions dans des centres d’appel pour particuliers et 200 pour les entreprises.
Cette délocalisation entre dans le cadre du plan stratégique 2016-2018 de l’entreprise, qui prévoit la réduction de ses effectifs dans l’Hexagone afin de réduire les coûts du personnel. Il va sans dire que cette nouvelle décision a suscité une levée de boucliers chez les syndicats français, qui protestent contre la suppression de 2.000 emplois dans l’Hexagone. Un chiffre démenti par Engie, qui affirme que certains des postes à pourvoir actuellement sont déjà vacants après le départ volontaire de leurs titulaires. Les employés dont les postes seront mutés pourront bénéficier de retraite anticipée, de transfert vers une autre entité ou des avantages liés au plan de départ volontaire appliqué jusqu’en février 2018 pour les employés travaillant depuis la France.
Attractivité économique
Avec 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires, Engie est présent dans 70 pays, sur les 5 continents, et opère dans les secteurs clés, à savoir les énergies renouvelables, le gaz naturel et les technologies numériques. Au Maroc, le groupe a réalisé plusieurs projets électriques comme le projet éolien de 301W de Tarfaya et le projet de la centrale à charbon de Safi. Né de la fusion entre GDF et Suez, Engie fait partie de ces géants de l’industrie française qui font confiance à l’économie marocaine.
Fort de sa stabilité politique et de ses progrès économiques indéniables, le Maroc se positionne désormais comme le pays le plus attractif dans le continent africain, selon le baromètre d’attractivité 2017 publié, lundi 8 mai 2017, par le cabinet international Ernst&Young. Dans cet indice, introduit pour la première fois en 2016, le Maroc vient en tête devant le Kenya et l’Afrique du Sud, qui occupent la deuxième place ex-aequo.
Le Maroc réalise ainsi une avancée notable après la deuxième place occupée en 2016 sur ce même baromètre, qui se base sur le poids des investissements directs étrangers pour mesurer la résilience de chaque pays face aux pressions macro-économiques mais aussi les progrès réalisés dans des domaines sensibles à long terme comme la gouvernance, la diversification de l’économie, les infrastructures, le business et le développement humain. Décidément, le Royaume est devenu, en quelques années, un véritable eldorado pour les mastodontes économiques étrangers.