Une grève nationale des enseignants les 5 et 6 avril prochains

Dossier des contractuels

Les prochaines semaines risquent d’être très tendues entre les enseignants contractuels et Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale. Après l’interdiction des marches de cette semaine et la répression qui s’en est suivie, les enseignants sont dorénavant plus déterminés à poursuivre leurs protestations et revendications.

Le ton monte entre les syndicats de l’enseignement et le ministère de tutelle. La Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, affiliée au Parti de la justice et du développement (PJD), a appelé à une grève nationale les 5 et 6 avril 2021.

Une décision qui émane de cette fédération représentative du secteur, après les scènes de répression violentes subie par les manifestants le mardi 16 et mercredi 17 mars 2021, lors de marches de protestation à Rabat, suite à l’appel de la Coordination nationale des enseignants contractuels. Les enseignants ont, en effet, été dispersés violemment par les forces de l’ordre. Plusieurs cas de blessés sont à dénombrer et des arrestations ont eu lieu pour motif de non-disposition d’une autorisation de déplacement.

Aucune action concrète
Le syndicat Pjidiste appelle également à des sit-in le 6 avril 2021 en face des sièges de toutes les Académies régionales de l’Éducation et de la Formation. Ces débrayages et manifestations promettent de hausser le ton entre les enseignants contractuels et Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce dernier «évite d’aborder ce sujet», promettant à plusieurs reprises des discussions avec les représentations syndicales des enseignants, «sans qu’une action concrète ne voie le jour», regrette la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement.

Pour la fédération, l’attitude du ministre et du gouvernement est l’une des raisons de la montée des tensions et des manifestations qui se sont multipliées ces derniers mois. Selon elle, le mutisme du gouvernement et la mauvaise gestion unilatérale de ce dossier, refusant d’impliquer et de se concerter avec les représentations syndicales des enseignants, ne font que jeter de l’huile sur le feu.

La Coordination nationale des enseignants contractuels et la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement ne comptent pas baisser les bras. Plusieurs actions de débrayage et de manifestations sont prévues prochainement, après les grèves des 5 et 6 avril prochains.

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