Le gouvernement met en place l'instance de légalisation du Cannabis

Une structure pour l'exploitation médicale de l'or vert

Composée de médecins, chercheurs, pharmaciens, juristes et économistes, la nouvelle instance publique contribuera à une compréhension correcte et saine de toutes les possibilités offertes par cette plante pour des usages relatifs à la santé humaine.

Quelques semaines après son adoption par le gouvernement, le projet de loi légalisant le cannabis à des fins médicales semble se mettre en place progressivement. Ainsi, le gouvernement vient de créer, samedi 3 avril 2021, l’instance consultative scientifique pour accompagner la mise en oeuvre de cette loi. Son siège sera installé à Tanger. Ce qui est normal puisque l’essentiel de cette activité est concentré dans le Nord.

Cette instance se compose de médecins de nombreuses spécialités, de pharmaciens, juristes, économistes et acteurs associatifs. Sa mission sera exclusivement consultative sur la base des rapports qu’elle va élaborer et qui vont inclure ce qui est scientifique, médical, industriel, thérapeutique et sociétal.

Elle bénéficiera certainement des expériences des autres pays qui ont précédé le Maroc dans ce projet de légalisation du cannabis. Son coordinateur est Rabii Redouane, professeur de médecine à l’Université Mohammed VI de Casablanca. Les prestations de l’instance concerneront le législateur marocain, les agriculteurs, les fabricants ainsi que les investisseurs qui ont l’intention de placer des capitaux dans ce secteur prometteur.

Force de suggestion et de plaidoyer
La charte d’action adoptée par l’instance s’inscrit dans le cadre de la prise de conscience chez un ensemble d’acteurs juridiques, civils, médiatiques et médicaux des nombreuses perspectives prometteuses pour accompagner la législation et l’application de cette loi sur la santé humaine en général et la santé du citoyen marocain en particulier.

La charte d’action stipule que l’instance sera dotée bientôt d’un cadre juridique qui l’aidera à être une force de suggestion et de plaidoyer et à conclure des partenariats avec des institutions publiques et privées et avec des entreprises, laboratoires et centres de recherche nationaux et internationaux, afin de contribuer, notamment, à une compréhension correcte et saine de toutes les possibilités offertes par cette plante pour des usages relatifs à la santé humaine et à la prise de conscience large de la réalité des multiples alternatives de santé dans plusieurs disciplines médicales.

Cet organe vise également à soutenir et renforcer le processus de promulgation de cette loi et sa bonne mise en oeuvre, à mettre l’accent sur les méthodes de dialogue civilisé et de persuasion objective fondées notamment sur des preuves scientifiques, l’ouverture sur toutes les expériences internationales et les opinions scientifiques en matière de santé.

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