Futur gouvernement Akhannouch: Les 5 grandes propositions de Tizi

L’organisation Tariq Ibn Ziyad Initiative (TIZI) a publié un livre blanc de 125 mesures réparties en cinq grands axes ayant trait à la gouvernance, l’éducation, la santé, l’emploi et la justice sociale.

La formation du futur gouvernement est très attendue par plusieurs observateurs au Maroc. Un nouvel attelage qui aura la lourde tâche de proposer aux Marocains une panoplie de projets et d’initiatives qui pourraient améliorer leurs conditions de vie et stimuler la croissance économique. L’organisation Tariq Ibn Ziyad Initiative (TIZI) semble prendre les devants en proposant au futur cabinet de Aziz Akhannouch un livre blanc de 125 mesures réparties en cinq grands axes ayant trait à la gouvernance, l’éducation, la santé, l’emploi et la justice sociale.

Des propositions qui sont le fruit d’une étude de terrain menée de janvier à août 2021 par de jeunes bénévoles de l’association et plusieurs experts-métiers sur les principaux enjeux qui attendent les nouveaux ministres. Concrètement, dans le domaine de la gouvernance, TIZI propose la création d’un nouveau statut de «Détachement au service public» qui permettra aux entreprises privées, d’une certaine taille, de détacher temporairelitément à la fonction publique leurs collaborateurs qui le souhaitent.

Elle préconise aussi la mise en place d’un programme de répartition des fonctionnaires de l’Etat en fonction des besoins réels des départements et des régions, ainsi que la création d’un label «Transparence & moralité» destiné aux administrations et entreprises publiques. Pour assurer une bonne gouvernance, faudrait-il encore, au-delà de l’aspect moral, disposer d’une formation de qualité. D’où la nécessité, selon l’Initiative, d’augmenter le budget alloué à l’enseignement à 8% du PIB et de créer un label de qualité pour la certification des écoles publiques et privées. Un outil qui sera mis à jour tous les trois ans, afin de stimuler et maintenir l’excellence.

Création d’un environnement propice
La santé constitue un secteur vital. La pandémie de Covid-19 l’a amplement démontré. Pour lui permettre de continuer à jouer ce rôle primordial, l’organisation suggère d’augmenter la part du ministère de tutelle dans le budget de l’Etat de 4% à 6% du PIB pour s’approcher de la barre des 12% préconisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle prône aussi l’autonomisation financière des hôpitaux, et la mise à jour de la tarification de leurs opérations en corrélation avec les assurances maladies.

Enfin, dans les secteurs de l’emploi et de la justice sociale, TIZI propose la création d’un «Observatoire des métiers» au niveau national, doté d’un «Strategic Workforce Planning» pour anticiper et préparer les compétences marocaines aux métiers du futur, en faisant un benchmark sur les tendances observées au niveau mondial et en se basant les caractéristiques propres au Maroc.

Elle préconise aussi une transition vers l’économie formelle pour permettre aux nombreux acteurs du secteur informel d’avoir un travail «décent», la création d’un environnement propice aux entreprises et à la réalisation de la justice sociale, et la mise en place d’un cadre favorable pour l’entrepreneuriat dans le secteur des nouvelles technologies, notamment à travers un cadre fiscal spécifique, l’accès aux financements, et la formation.

D’après les responsables de TIZI, ce livre blanc qui sera présenté aux futurs membres du gouvernement, «se veut une démarche structurée pour mettre en lumière les enjeux majeurs de la société marocaine.»

Articles similaires