PLUS DE 10.600 PALESTINIENS SONT MORTS

Gaza en désespoir de cause


Alors que le soutien populaire au peuple palestinien s’amplifie dans le monde, la bande de Gaza vit une situation humanitaire extrêmement chaotique. Les appels à une trêve se multiplient, mais le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, refuse toujours tout cessez-le-feu.

La ville de Gaza se trouve toujours sous le feu des bombardements de l’armée israélienne, jeudi 9 novembre 2023. En même temps, les combats terrestres font rage entre soldats israéliens et combattants du mouvement palestinien du Hamas, poussant ainsi des dizaines de milliers de civils à fuir vers le sud du territoire palestinien assiégé. Depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023, plusieurs centaines de milliers de civils restent piégés, provoquant une situation humanitaire désastreuse dans le nord de la bande de Gaza.

Selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, plus de 10.600 morts ont été enregistrés, dont plus de la moitié sont des enfants et des femmes. Les images satellitaires transmises par les chaînes de télévision étrangères montrent un spectacle apocalyptique d’une ville de Gaza totalement en ruines où les bâtiments résidentiels, publics et hospitaliers, ont été réduits en cendres par les bombes israéliennes. L’armée israélienne a annoncé, jeudi 9 novembre 2023, qu’un nouveau couloir a été ouvert vers le sud de la bande. Mercredi 8 novembre 2023, beaucoup plus nombreux que la veille, des milliers de Palestiniens désespérés ont fui vers le sud, à pied ou en charrette, les mains vides ou n’emportant que le strict nécessaire.

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), 1,5 million de personnes sur les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre. Dans le Sud s’entassent déjà des centaines de milliers de réfugiés dans des conditions déplorables. De multiples appels à une trêve humanitaire ont été lancés par la communauté internationale pour acheminer de l’aide à la population du territoire de 362 kilomètres carrés privée d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments par le siège total imposé par Israël depuis le 9 octobre 2023. Mais le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, refuse toujours tout cessez-le-feu sans la libération des 240 otages détenus par le Hamas.

Soutien sans faille
Pour sa part, la France du président Emmanuel Macron, qui s’est rangée derrière le gouvernement israélien dans sa guerre contre les Palestiniens, tente timidement de revenir à la raison en organisant, jeudi 9 novembre 2023, une conférence humanitaire internationale. Mais l’événement ne semble pas susciter un grand intérêt puisque les pays arabes n’y ont pas envoyé de représentants du plus haut niveau. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la situation humanitaire dans la bande de Gaza s’aggrave de jour en jour, alors que l’aide internationale arrive au compte-gouttes depuis l’Égypte par le poste-frontière de Rafah. “L’aide qui arrive n’est qu’une goutte et a une portée géographique très limitée”, a constaté le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Tu?rk, en visite mercredi 8 novembre 2023 à Rafah.

A l’international, le soutien au peuple palestinien s’amplifie et s’accentue jour après jour. Dans plusieurs agglomérations mondiales, Londres, New York, Paris, Ankara, Ottawa ainsi que Rabat, Le Caire et Tunis, les manifestations populaires deviennent de plus en plus importantes et témoignent d’un soutien sans faille au peuple palestinien, qui fait face à une machine de guerre israélienne criminelle et génocidaire.

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