Fouzi Lekjaa annonce une deuxième rallonge budgétaire en quatre mois

Conformément à l’article 60 de la Loi organique relative à la loi de finances (Lolf), la commission des finances relevant de la Chambre des représentants a été informée des détails du décret adopté lors de la dernière réunion du Conseil de gouvernement, autorisant l’ouverture de crédits supplémentaires de l’ordre de 12 milliards de dirhams au profit du budget général de l’État. Rappelons que ce montant de 12 milliards de dirhams de crédits supplémentaires a fait l’objet d’un projet de décret adopté par le gouvernement, jeudi 6 octobre 2022.

Selon le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, ce montant est réparti pour 7 milliards de dirhams destinés à deux établissements et entreprises publics (EPP), notamment l’ONEE (5 milliards de DH) et la RAM (2 milliards de DH). Deux milliards de dirhams au profit de la Caisse marocaine des retraites (CMR) en vue de préserver son équilibre et de continuer à assurer le paiement des pensions des fonctionnaires. Viennent ensuite les 2 milliards de dirhams qui serviront au paiement des arriérés des enseignants et, enfin, le 1 milliard de dirhams au titre des dépenses imprévues et dotations provisionnelles visant à couvrir les besoins urgents au cours du dernier trimestre 2022.

Par ailleurs, le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, n’a pas manqué de faire savoir que les charges de compensation devraient atteindre un total de 40 milliards de dirhams d’ici la fin de l’année.

Revenant sur cette répartition de la rallonge budgétaire, Fouzi Lekjaa a, notamment, expliqué que l’aide octroyée à l’ONEE a pour but de maintenir inchangé le prix de l’électricité, malgré la forte hausse des matières premières (fuel, gaz, etc.).

Quant au soutien accordé à la compagnie RAM, il a subi deux secousses ces dernières années (la fermeture des frontières, la hausse du kérosène), nous dit le ministre. La mobilisation d’une nouvelle enveloppe au profit de RAM soulève quelques interrogations sur la situation financière de la compagnie aérienne, certains observateurs y voyant un signe annonciateur d’une éventuelle privatisation.

 

 

 

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