
des métiers et des compétences d’Agadir. Février 2020
Déterminé à se trouver une place sur l’échiquier industriel mondial, le Maroc est plus que jamais invité à mettre à niveau la qualité de formation dans ses établissements.
Le Maroc affiche clairement ses ambitions industrielles, notamment dans des domaines friands de cadres et de main d’oeuvre qualifiée comme l’aéronautique, l’automobile ou encore les métiers du numérique. C’est pour cela que les pouvoirs publics mettent depuis quelques années les bouchées doubles pour répondre à cette demande, tout en essayant de surmonter les lacunes du système de l’enseignement qui persistent depuis des décennies. Lundi 12 juin, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a annoncé au Parlement l’ambition de son cabinet de former “100.000 diplômés dans le secteur de l’industrie et 22.000 diplômés dans le secteur de la transition numérique d’ici 2026”, dans le cadre du partenariat entre l’université et l’entreprise.
Le chef de l’Exécutif a souligné que de “nouvelles filières” de formation ont été créées dans le domaine de la construction aéronautique et automobile, afin de former des cadres et des compétences spécialisées capables de soutenir la compétitivité des secteurs productifs et d’accroître la capacité d’attraction des investissements étrangers, avec pour objectif de former 100.000 ingénieurs, cadres intermédiaires et techniciens supérieurs à l’horizon 2026.
L’impératif d’avoir une formation au même niveau des ambitions industrielles du Royaume, a été confirmé le 29 mars 2023 par un autre haut responsable, Mohammed Benchaâboun, Directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. “On ne peut pas parler d’une amélioration des process, de la productivité, de l’amélioration des coûts et de la qualité sans investir dans la formation des ressources humaines et la formation de base», a-t-il expliqué lors la 1ère édition de la Journée nationale de l’industrie à Casablanca.
Dynamique royale
Une dynamique amorcée notamment grâce au discours du roi Mohammed du 20 août 2018, dans lequel le souverain avait appelé à “revoir en profondeur les spécialités de formation professionnelle pour qu’elle répondent aux besoins des entreprises et du secteur public, et qu’elles soient en phase avec les transformations que connaissent les secteurs industriel et professionnel”.
Suite à ce discours, la feuille de route relative au développement de la formation et la création des Cités des métiers et des compétences (CMC), a été présentée le 4 juillet 2019, au Souverain. Plus de 4 ans plus tard, le 30 mai 2023, Mohammed VI a inauguré à Tamesna, dans la banlieue de la capitale, la CMC de la région Rabat-Salé-Kenitra. L’établissement fait partie d’un programme prévoyant la création de 12 CMC dans les différentes régions du Royaume, pour un investissement prévisionnel global de 4,4 milliards de dirhams.