La finance participative décortiquée par des experts

Youssef Baghdadi,
Président du Directoire
de Bank Assafa.

La finance islamique vulgarisée


Bes experts de Bank Assafa, en partenariat avec le cabinet Al Maali, ont entamé, jeudi 14 septembre 2017 à Casablanca, le premier round d’un cycle de rencontres avec la presse pour décortiquer les définitions et les contours de la finance participative. Le résultat de cette première rencontre fort appréciée, était très satisfaisant. “Nous sommes un cabinet émirati présent au Maroc depuis 2012. (...) Nous avons des activités conjointes avec l’Institut Assafa qui ont pour objectifs la vulgarisation et l’information sur la finance participative”, a déclaré Mohamed Wail Aaminou, directeur général du cabinet de consulting Al Maali au Maroc.

Par rapport aux principes de la banque islamique, ou participative, il existe trois interdits: La «Riba», à savoir tout avantage pécuniaire ou surplus exigé contractuellement dans le cadre d’un prêt ou d’une vente à terme de monnaie ou d’un troc déséquilibré relatif aux produits de même espèce. Le deuxième interdit est lié à toute transaction ou contrat qui renferme une incertitude majeure ou présente en soi un caractère hasardeux et incertain et avantageant une partie au détriment d’une autre, connu sous le nom de «Gharar». Le troisième concerne toute autre activité illicite relative au financement des activités prohibées par la charia.

Les comptes courants sont gérés selon le principe de «Qard hassan». Ces dépôts ont le statut d’un prêt accordé à la banque qu’elle doit garantir et rembourser à la demande du déposant et ne génèrent pas de revenu. Les comptes d’investissement sont la principale ressource en fonds des banques participatives. Ils sont gérés selon le principe de «Moudharaba » et les déposants autorisent la banque à investir leurs fonds dans divers projets. Les revenus sont partagés selon le principe du partage de perte et de profit.

Partage des revenus
Par ailleurs, selon les règles de «Al Ghorm Bil Ghorm» et «Al Kharaj bi Dhaman», le contrat de prêt à intérêt est substitué par d’autres formules jugées licites, à savoir le contrat de vente tel que la «Mourabaha» ou encore le contrat de location. La troisième formule concerne les contrats de partage des profits et des pertes, à savoir «Moudharaba» et «Moucharaka».

Un éclairage a été donné enfin sur le produit «Mourabaha» immobilier, le premier commercialisé par Bank Assafa et les autres banques participatives, en attendant d’autres produits comme «Ijara» et «Moudharaba». Dans la pratique, dans un contrat «Mourabaha» immobilière, le client s’adresse à la banque en lui désignant le bien qu’il veut acquérir. Ensuite, c’est à elle d’aller acheter cet actif auprès du vendeur pour le céder à travers le contrat «Mourabaha» à son client. Celui-ci devrait se concerter d’avance avec sa banque sur la marge et les échéances mensuelles à honorer

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