Un ouf de soulagement pour les femmes et enfants marocains bloqués en Syrie

DÉBUT DE L’OPÉRATION DE RAPATRIEMENT

L’opération de recensement concerne un total de 81 femmes et 251 enfants détenus dans les camps Al Hol et Al Roj, au nord de la Syrie,, précise l’Observatoire du Nord pour les droits humains (ONDH).

Bonne nouvelle pour les Marocaines et leurs enfants bloqués en Syrie. Ces femmes qui, pour la plupart, ont rejoint leurs maris jihadistes dans cette zone de tensions, pourront enfin regagner leur patrie. Un voeu qu’elles ont exprimé depuis plusieurs années, appelant à maintes reprises les autorités marocaines à traiter leur dossier sensible d’un point de vue humanitaire.

Contacté par nos soins, Mohamed Ben Aïssa, président de l’Observatoire du Nord pour les droits humains (ONDH), nous confirme cette information. «Nous avons été informés par les femmes présentes dans les camps syriens. Elles étaient contentes de savoir qu’elles pourront enfin rentrer au bercail.

Actuellement, l’opération de recensement se poursuit dans de très bonnes conditions, une opération pilotée par l’Unicef. Elles ont rempli des formulaires et suivi toutes les démarches pour une meilleure organisation de leur rapatriement, qui ne devrait pas tarder», nous déclare Mohamed Ben Aïssa.

Bombe à retardement
L’Observatoire, qui milite pour la cause de ces femmes et enfants depuis 2012, se dit satisfait de cette démarche, qui confirme les engagements du Maroc en matière de droits de l’Homme. Dans le détail, l’opération de recensement concerne un total de 81 femmes et 251 enfants détenus dans les camps Al Hol et Al Roj, au nord de Syrie, dont 64 femmes et 221 enfants au camp Al Hol.

Concernant les interrogations entourant les risques d’un retour de dizaines de «jihadistes ou femmes de jihadistes», sur la sécurité de l’Etat marocain, Mohamed Ben Aïssa balaie d’une revers de main ces «allégations et fausses craintes», selon lui. «Plusieurs études confirment que les Marocaines bloquées en Syrie ou en Irak ne voulaient que suivre leurs conjoints ayant rejoint les rangs de Daech. La grande majorité de ces femmes ne sont pas des terroristes, certaines ayant toutefois subi un lavage de cerveau», déclare le président de de l’Observatoire du Nord pour les droits humains.

Et puis, quelle est la faute de ces centaines d’enfants victimes qui sont considérés aujourd’hui comme une véritable bombe à retardement, non seulement pour le Maroc mais pour la paix mondiale? se demande Mohamed Ben Aïssa. «Il est inhumain de priver des dizaines d’enfants de leurs droits à l’éducation, à la santé et à un environnement sain et sûr. S’ils resteront dans ces camps, soyez-en sûr, ils seront de véritables terroristes. Il faut les aider et les sauver urgemment », nous déclare Mohamed Ben Aïssa.

Un avis partagé par Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM)n qui avait tancé le gouvernement, le 21 juin 2021, par rapport à ce dossier qui «est une honte pour ce gouvernement et qui doit être traité d’urgence», selon Abdellatif Ouahbi, également président de la mission parlementaire dédiée aux Marocains bloqués et détenus en Syrie et en Irak.

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