Exercice militaire African Lion 2021: une partie des manoeuvres se déroulera au Sahara

Dans la lignée de la reconnaissance US de la marocanité des provinces sahariennes, l’armée américaine s’apprêterait à se déployer dans la région pour des exercices militaires.

C’est un nouveau coup dur que s’apprêterait, selon différents médias, à asséner l’administration Joe Biden à la junte algérienne. Ainsi, une partie de l’exercice annuel African Lion, que supervisent depuis juin 2008 les Forces armées des États- Unis au Maroc, devrait en partie cette année se dérouler au Sahara marocain et plus précisément du côté de Tan Tan, Mahbès et Dakhla, et ce dans la lignée de la reconnaissance par Washington, le 10 décembre 2020, de la marocanité de la région.

Oui vous avez bien lu: est aussi incluse Mahbès, cette localité se trouvant dans la zone tampon séparant les Forces armées royales (FAR) des milices du mouvement séparatiste du Front Polisario. Et à en croire les médias mentionnés plus haut, un des objectifs affichés est de prévenir des attaques extérieures contre le Maroc, on peut l’imaginer depuis l’Algérie, où sont stationnées lesdites milices.

Stratégie de dissuasion
Des responsables militaires marocains et américains auraient en tout cas, au cours d’une réunion tenue le 27 mars 2021 au siège du commandement de la zone sud des FAR dans la ville d’Agadir, ouvertement abordé le sujet. Il s’agirait, de fait, d’une nouvelle confirmation des intentions de l’administration Biden quant au Sahara marocain, dans le sens du maintien de la décision du 10 décembre 2020. Le porte-parole du département d’État des États-Unis, Ned Price, avait à cet égard déclaré le 22 février 2021, au cours d’une conférence de presse, qu’il n’y avait “aucune mise à jour” de la part du pays de l’oncle Sam, et ce bruit sur le fait que le Sahara marocain accueillerait au moins une partie d’African Lion est plus qu’éloquent.

Mais il y a plus: il ressort clairement que Washington ne veut vraiment pas d’un autre conflit militaire dans le Grand Sahara, sachant qu’elle est particulièrement active dans la région pour lutter contre le terrorisme jihadiste elle avait même perdu quatre soldats, début octobre 2017, dans une embuscade au Niger. Et que pour ce faire, elle serait prête à intervenir, si besoin est, aux côtés du Maroc.

Bien sûr, on peut imaginer qu’il s’agit là davantage d’une stratégie de dissuasion à l’égard du Polisario mais aussi et surtout de l’Algérie, qui tient depuis l’élection, en décembre 2019, de Abdelmadjid Tebboune à sa présidence un discours on ne peut plus cocardier envers le Royaume et vient même d’organiser le 17 janvier 2021 dans la région de Tindouf, non loin du mur de défense marocain, des exercices militaires. Mais le message est fort.

Rappelons que le 2 octobre 2020, le Maroc et les Etats-Unis avaient signé une feuille de route pour la coopération en matière de défense 2020-2030. Celleci devrait notamment se traduire par la vente d’équipements militaires aux FAR, à l’instar des drones MQ-9 Reaper de la compagnie US General Atomics.

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