L'eurodéputé Thierry Mariani fustige l’ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du Maroc


La résolution sur “la situation des journalistes au Maroc, en particulier le cas d’Omar Radi”, adoptée ce jeudi par le Parlement européen (PE) est loin de faire l’unanimité au sein même de cette institution. À l’issue de la séance de vote favorable à la résolution, le député français du Rassemblement national, Thierry Mariani, a pris la parole devant ses collègues de tous bords politiques pour pointer du doigt les contradictions qui entachent le texte hostile au Maroc. 

“Je vais commencer ce discours en disant que nous nous réunissons pour condamner les pratiques d’un pays qui bride les droits de l’homme, oppresse les voix contestataires et participe à la déstabilisation de l’Afrique. Mais alors, cela signifierait que nous parlons ici de l’Algérie”, a lancé l’eurodéputé avec le ton ferme avant de souligner l’hypocrisie et le deux poids de mesures de certains courants politiques au sein du PE. 

“Or, la gauche européenne ne condamne jamais l’Algérie et l’Union européenne lui passe tout en espérant son gaz. À la place, nous débattons du Maroc, qui est pourtant un des pivots de notre partenariat stratégique en Afrique”, a enchainé Thierry Mariani.  

L’eurodéputé a par ailleurs rappelé la nécessité de respecter les décisions de la justice marocaine, au lieu d’accorder la primauté aux rapport des organisations de droits humains. “Qu’y a-t-il dans cette résolution? L’affirmation que Monsieur Radi ne serait pas un violeur. Comme chacun d’entre vous, je n’en sais rien. En revanche, à la différence de la majorité de cette assemblée, je ne considère pas que les décisions de la justice marocaine, que les accusations de la victime du viol, valent moins que les communiqués d’Amnesty International ou de Human Rights Watch”, a asséné le parlementaire français. Celui-ci a tenu à souligner que ces ONGs sont “comme les États, elles ont leurs intérêts et leurs limites”, tout en citant “le récent exemple des pratiques de l’ONG Fight Impunity (qui) devait d’ailleurs avoir alerté chacun d’entre nous sur le crédit que nous accordons systématiquement aux ONG”.

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