Essaouira: La cité des festivals

Essaouira aime la musique et toutes les musiques aiment Essaouira

Des dizaines de milliers de jeunes et moins jeunes se rendent chaque année dans la ville d’Essaouira pour prendre part à son festival mythique, celui des Gnawas. D’autres festivals tout aussi importants sont organisés chaque année dans la ville.

Quand on pose la question à André Azoulay, président de l’association Essaouira Mogador, au sujet de l’apport fondateur du festival de Gnawas à l’image de la ville d’Essaouira et, au-delà, à l’image du Royaume, sa réponse est sans équivoque: «Il y a trente ans, quand nous avons choisi d’enraciner la renaissance de la ville dans la richesse de sa diversité culturelle et de son patrimoine nous avons vu juste et les faits nous ont donné raison». Même si beaucoup de gens l’ignorent, la ville d’Essaouira est riche d’une dizaine de festivals de renommée mondiale. A côté du grand festival des Gnawas, il y a le Printemps des Alizés, l’un des rendez-vous les plus recherchés des mélomanes et des amateurs de musique de chambre, le festival du Jazz sous l’Arganier ou encore les Andalousies atlantiques.

Le Festival des Andalousies Atlantiques est le seul festival au monde où Juifs et Musulmans se retrouvent par milliers pour chanter ensemble et jouer de la musique ensemble. «Dès la naissance du festival Gnawas, le succès était au rendez-vous. Nous avons eu à coeur de transformer cet essai en une oeuvre culturelle et artistique pérenne et cela a donné naissance à d’autres rendez-vous. Nous partageons avec ces festivaliers la richesse de notre diversité tout comme nous nous imprégnons de leurs cultures…», confie à Maroc Hebdo M. Azoulay.

La ville des Alizés gagne-t-elle quelque chose à ce nombre impressionnant de festivals? Difficile de quantifier les éventuels gains ou même de chiffrer des pertes (s’il y en a). M. Azoulay, lui, donne une explication limpide: «Quand est né le festival des Gnawas, la ville d’Essaouira comptait à peine une dizaine d’unités hôtelières. Aujourd’hui, la ville recense plus de 500 hôtels et riads. C’est vous dire que la demande existe et les festivaliers ont dopé l’attractivité touristique de la ville. Je vous laisse imaginer combien chaque visiteur dépense en moyenne pendant son séjour… ». Pour M. Azoulay, mélomane assumé et homme de culture, les festivals d’Essaouira permettent aux générations montantes de continuer à être ouvertes sur le monde à partir de leur identité marocaine confortée, épanouie et enracinée dans la richesse de sa diversité.

Il faut rappeler que la ville d’Essaouira n’est pas la première à organiser un festival culturel. Il y avait d’abord Asilah avec son moussem, mais c’est à Essaouira qu’il y a le plus de festivals. Une sorte de magie qui a opéré...

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