Pour ces associations, les enfants dans les camps de Tindouf vivent à la merci d’un groupe armé séparatiste, le Polisario, et subissent toutes les formes d’abus et d’exploitation.
Le phénomène de l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf refait surface. Le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats à Dakhla vient de condamner vigoureusement ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur sur les territoires algériens. . Le centre dit rester «profondément préoccupé par la poursuite du recrutement systématique» d’enfants-soldats dans les camps de Tindouf en Algérie après avoir assisté à un défilé de centaines d’enfants (garçons et filles) en uniformes militaires ».
« Nous avons directement fait part de nos profondes préoccupations à la communauté internationale et tenons l’Algérie pour responsable juridique et morale de cette violation flagrante et de ce mépris du droit international humanitaire sur son sol », explique le centre dans un communiqué rendu public, lundi 24 juillet 2023. Le centre, créé en 2022 à Dakhla, rappelle également que l’Algérie fait partie des signataires de la convention relative aux droits de l’enfant et de ce fait, elle a l’obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits des enfants à la vie, à la vie privée, à la liberté de pensée et de réunion pacifique.
Idéologies obscurantistes
« La communauté internationale a le devoir de prendre des mesures fermes et urgentes, en vue de protéger les enfants, dans toutes les régions du monde, contre la spoliation de leur enfance, la privation de leurs droits élémentaires et leur enrôlement militaire par des groupes armés, dont celui du Polisario, afin que les enfants des camps de Tindouf d’aujourd’hui, ne deviennent pas les extrémistes ou terroristes de demain », avait notamment souligné Omar Hilale sur « la protection des enfants en temps de conflits armés». L’ambassadeur marocain avait exprimé sa consternation de voir que des groupes armés poursuivent, en toute impunité, l’enrôlement forcé et l’endoctrinement des enfants, à des fins terroristes et militaires.
«C’est le cas des groupes armés terroristes de Daesh, Al Chabab, Boko Haram, ainsi que le Polisario, qui continuent de violer tous les instruments internationaux du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et imposent leurs idéologies obscurantistes et leur endoctrinement militaire aux enfants dans plusieurs régions du monde », a-t-il indiqué.
Beaucoup de rapports produits par les organisations internationales attestent que les enfants dans les camps de Tindouf vivent à la merci d’un groupe armé séparatiste et subissent toutes les formes d’abus et d’exploitation, d’embrigadement et d’enrôlement en tant qu’enfants soldats, notant que les réseaux sociaux ont contribué à exposer ces pratiques barbares et criminelles, et à lever le voile sur ce qui se trame dans les camps de Tindouf depuis des décennies.