La violence regagne la rue en France. Plusieurs villes dans l’Hexagone ont été le, dans la nuit de mercredi 28 au jeudi 29 juin, théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants sortis protester suite à la mort de Nahel, adolescnet de 17 ans tué mardi par balle par un policier pour refus d'obtempérer.
Les émeutes ont débuté vers 23h dans plusieurs communes de la banlieue parisienne, notamment à Nanterre où la victime a été tuée, avant de s’étendre à d’autres villes françaises.
Des dizaines de véhicules ont été incendiés, et des routes ont été fermées avec des barrières, tandis que tirs de fusées d’artifices ont été observés. La police à procédé à l’arrestation d’au moins 150 personnes soupçonnées d’être impliquézs dans ces violences.
Emmanuel Macron a réagi à ces tensions lors d’une cellule de crise jeudi matin, condamnant des "violences injustifiables" contre "les institutions et la République". La première ministre, Elisabeth Borne, s’est rendue quant à elle, jeudi, à Garges-les-Gonesse (Val-d'Oise) en banlieue parisienne, où la mairie a été incendiée dans la nuit lors de ces émeutes.
Tentant d’apaiser les tensions, la première ministre française avait qualifié mercredi de "choquantes" les images du drame, qui montrent selon elle "une intervention qui n'est manifestement pas conforme aux règles d'engagement (des) forces de l'ordre". Elle a appelé également à éviter "toute escalade", estimant que la "justice fait son travail".
Clamart, une autre commune proche de Paris, a annoncé jeudi un couvre-feu entre 21h00 et 06h00, jusqu’à lundi 3 juillet, suite aux violences survenues la nuit précédente.
Toujours en réaction aux émeutes en réaction à la mort du jeune Nahel, les autorités ont décidé l’arrêt complet, ce jeudi, des bus et tramways dans l’Ile-de-France avant 21h00, après que ceux-là ont été ciblés par les émeutiers la veille.
Pour ce qui est de l’affaire, le policier qui a tiré sur l’adolescent Nahel a été inculpé jeudi pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
Dans la matinée, le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache a annoncé que le policier, un motard de 38 ans, allait être présenté à deux magistrats instructeurs en vue de son inculpation, précisant que le Parquet considérait "que les conditions légales d'usage de l'arme (n'étaient) pas réunies".
Un avocat de la famille, Yassine Bouzrou, a déploré que le procureur ait "occulté la possible complicité d'homicide volontaire du second policier et les possibles faux en écritures publiques résultant des déclarations mensongères initiales du tireur, qui avait formellement affirmé que le jeune Nahel avait tenté de lui foncer dessus avec le véhicule".