Structure des échanges extérieurs du Royaume : Le déficit commercial s’enfonce dans le rouge

Nos exportations totales, notamment de produits agricoles, ont augmenté en 2021, mais pas autant que nos importations totales. Résultat: un déficit commercial qui se creuse de 57,2% à fin février 2022. C’est ce qui ressort de la note officielle de l’Office des changes.

Sans parler de la crise sanitaire, l’augmentation des prix de pétrole est passée par là, mais pas que, car plusieurs produits d’importation ont contribué à la dégradation du solde commercial marocain. A commencer par les importations de demi-produits, mais, sans oublier les importations de produits alimentaires.

En effet, la facture énergétique continue à plomber notre déficit commercial. Elle en constitue une composante fondamentale puisqu’elle affiche une progression spectaculaire de pas moins de 81,6%, comparé à la même période de l’année précédente. Elle s’est ainsi affermie de 7,11 milliards de dirhams. Une évolution «tributaire, principalement, de la hausse de 3,43 milliards de dirhams des approvisionnements en gasoils et fuel-oils due à l’élévation des prix de 64,2%», explique l’Office des changes.

Quant aux demi-produits, ils ont enregistré une hausse de 8,29 milliards de dirhams en glissement annuel, soit une augmentation de 51,7%, en raison de l’accroissement des achats de l’ammoniac qui ont quadruplé, passant de 963 millions de dirhams à 2,92 milliards de dirhams.

Reste les importations alimentaires, qui ont grimpé de 44,8%, représentant des achats additionnels de 3,99 milliards de dirhams, suite à la hausse de 96,8% des achats de blé, qui ont atteint leur plus haut niveau durant les cinq dernières années.

Mais notre déficit commercial est aussi le reflet de la faiblesse de nos exportations. Certes, ces dernières ont augmenté, comme c’est le cas du secteur des phosphates et dérivés, du secteur du textile et cuir et surtout celui de l’agriculture et de l’agroalimentaire, mais pas autant que les importations.  

Ainsi, selon la Direction des études et prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des finances, les exportations du secteur de l’agriculture et agroalimentaire se sont, en effet, renforcées pour le seul mois de janvier 2022. En valeur, ce renforcement est de l’ordre de 8,4%, incorporant une hausse de la valeur des expéditions de l’industrie alimentaire de 36,2% (après une baisse de 13,5% un an auparavant). Ces hausses des exportations ont touché plus particulièrement les produits maraichers, les agrumes, sans oublier les produits agricoles transformés (hors sucre et ses préparations).

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