La sentence est tombée dans l’affaire du drame de Tanger qui a entraîné la mort d’une vingtaine d’ouvriers d’une usine clandestine de textile. Le tribunal correctionnel de première instance de la ville du Détroit a condamné, jeudi 9 décembre 2021, son propriétaire à un an et demi et de prison ferme assorti d’une amende de 1.000 dirhams.
Ce dernier était poursuivi pour six chefs d’accusation par le procureur dudit tribunal, en l’occurrence homicide involontaire, blessures involontaires, violation de l’état d’urgence sanitaire, ouverture d’une entreprise sans autorisation, emploi de mineurs sans autorisation et non-respect des conditions d’hygiène et de sécurité au sein de l’entreprise.
D’après le tribunal, ce procès, qui a duré plusieurs mois, a pris du retard à cause de la maladie de l’accusé et du report des audiences à plusieurs reprises, pour étudier la responsabilité présumée de la société Amendis, en charge de la gestion déléguée de l’eau et de l’électricité à Tanger, dans cet accident.
Celle-ci a finalement été condamnée à une amende de 1.000 dirhams et au versement de dommages-intérêts allant de 50.000 à 200.000 dirhams à chaque ayant droit des victimes.
Pour rappel, 28 ouvriers qui travaillaient depuis au moins 5 ans dans cet atelier de confection textile sont décédés le 8 février 2021, après des inondations survenues dans le sous-sol d’une villa située dans le quartier Hay Ennasr qui abritait cette usine.
Un drame qui avait beaucoup ému les Marocains et surtout rappelé les dangers des usines clandestines présentes dans plusieurs villes du Royaume, notamment à Casablanca.