Un dispositif clé de lutte contre le COVID-19

Le dépistage à grande échelle n'est toujours pas à l'ordre du jour

Le Maroc ne compte pas pour l’instant généraliser le dépistage.

La poussée récente des cas de contamination dans le pays (617 au 31 mars) et du nombre de morts (36) ne doit-elle pas amener le gouvernement marocain à revoir son approche de l’épidémie qui se limite pour l’instant aux règles de confinement et à la protection par les masques. L’heure n’est-elle pas arrivée pour prendre au sérieux cette question des testes de dépistage à grande échelle. Or, dans ce domaine, L’OMS a donné une direction claire aux différents Etats, notamment sur les modalités de mise en oeuvre d’une protection sanitaire efficace.

Potentiel de contamination
Tous les jours au moment où l’OMS répète qu’il faut à tout prix «interrompre les chaînes de transmission», les chefs d’Etat ou de gouvernement annoncent à l’intention de leur seule opinion publique nationale qu’ils font le maximum. Alors que la guerre du coronavirus donne en théorie la possibilité à l’OMS de diriger la riposte mondiale, elle se contente d’accompagner les décisions des gouvernements. C’est comme s’il n’y avait aucun plan global avec des lignes directrices claires, qui seraient les mêmes pour tout le monde.

Or, pour enrayer la pandémie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cesse d’appeler tous les pays touchés à multiplier les dépistages. Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait déploré , à ce titre, le fait que les pays n’en font pas suffisamment pour retracer et tester chaque cas potentiel de contamination, en se focalisant davantage sur des mesures pour créer une distance sociale entre les citoyens. Autrement dit, pour lutter efficacement contre cette pandémie, il faudrait tester massivement la population.

La question du dépistage massif se pose aujourd’hui avec acuité, vu l’écart important entre les pays qui l’ont pratiqué de manière précoce tels que l’Allemagne et la Corée du Sud et les autres pays tels que l’Italie, la France ou l’Espagne où les dépistages étaient beaucoup plus restreints. Pour les pays qui ont rapidement mis les bouchées doubles, la stratégie semble payante.

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