Le discours royal renferme plusieurs messages sur la nécessité d’une nouvelle approche de l’administration publique

Mustapha Sehimi Mustapha Sehimi

Le discours de SM le Roi Mohammed VI vendredi à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle année législative se distingue par plusieurs messages qui sont autant de signes forts traduisant la nécessité d’une nouvelle approche de l'administration et de la vie publique, a souligné le politologue Mustapha Sehimi.

Ouvrant à cette occasion l’installation officielle de la nouvelle Chambre des représentants, élue le 07 octobre, le Souverain a tenu à rappeler et à souligner que le principe démocratique a pour corollaire le multipartisme qui est le socle depuis l’indépendance, notant que cet acquis fondamental doit être protégé contre toutes les postures et les éventuelles propensions de ceux qui voudraient y porter atteinte.

SM le Roi a souligné que les nouveaux élus et plus globalement tous les autres dans les autres institutions nationales ou locales ont tous pour mission de servir l’intérêt général et les citoyens, a-t-il fait noter, relevant que le mandat de ces élus ne doit pas en effet être dénaturé à des fins personnelles ou partisanes ni à des préoccupations électoralistes.

"Le Souverain a précisé, à cet égard, que si la précédente législature a permis de mettre sur pied le cadre institutionnel défini par la nouvelle Constitution, celle qui commence aujourd’hui jusqu’à 2021 doit instamment veiller à prendre en charge d’une manière conséquente et opératoire les besoins, les attentes et les préoccupations réelles des citoyens", a expliqué M. Sehimi.

Dans ce contexte, a-t-il dit, le Souverain a dressé un "tableau sévère" de la situation du citoyen confronté à la "bureaucratie, à la médiocrité des prestations des administrations et des services publics", tout en appelant à une "véritable rupture" dans ce domaine se déclinant autour d’axes que SM le Roi a mis en avant.

Le premier, selon M. Sehimi, a trait à une réforme structurelle de l’appareil de l’Etat dans toutes ses composantes (administration centrale et territoriale, conseils élus, …), notant que cette profonde mise à niveau ne doit pas bénéficier seulement au citoyen, elle doit se prolonger dans l’environnement économique qui pâtit de lenteurs, de lourdeurs et d’obstacles de l’administration.

La promotion de l’investissement dans l’appareil productif commande donc une nouvelle culture dans les rapports avec cette administration appelée à changer les comportements et les mentalités qui y sont prégnants et qui ne permettent pas à celle-ci d’assumer son rôle de levier du développement, a estimé le politologue, faisant observer qu’un nouveau concept de l’administration est à l’ordre du jour, une "ardente obligation pour tous".

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