L’efficacité et l’efficience avérées de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) qui lui est rattaché ont permis à plusieurs pays européens, africains mais aussi aux Etats-Unis d’éviter des bains de sang, en les aidant à avorter des attentats terroristes imminents.
Si le Royaume est un modèle à suivre autant à l’échelle mondiale qu’au niveau continental en matière de lutte contre le terrorisme, ce n’est pas pour rien. Depuis les attentats terroristes de Casablanca du 16 mai 2003, le Royaume a mis en place une stratégie efficace, multidimensionnelle et holistique de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Plus de 210 cellules terroristes ont pu être démantelées par le Maroc depuis 2002.
La création du Bureau central des investigations judiciaires BCIJ en 2015 a amélioré la riposte marocaine. L’expertise et la perspicacité de collecte de renseignements des services de la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire) et de suivi et d’intervention du BCIJ garantissent la sécurité et la stabilité du pays. Leur vigilance ne flanche jamais. Car la nébuleuse terroriste cible le Maroc de par sa position géopolitique assez singulière sur l’échiquier international. La région du Maghreb et du sud de la zone sahélo-saharienne est sujette à des menaces terroristes (AQMI, Daech, des réseaux de contrebande d’armes…).
Entêtement algérien
Elle connait une grande absence de l’autorité avec des Etats qui ont beaucoup de difficultés à faire régner leurs lois sur l’ensemble de leurs territoires comme c’est le cas de la Libye et de l’Algérie, notamment au sud. Cette instabilité régionale pèse de tout son poids sur le Maroc, car, pour lutter contre cette forme d’insécurité et cette menace, les Etats la région doivent collaborer ensemble. L’entêtement du pouvoir algérien à refuser toute forme de coopération constitue donc une entrave sérieuse à l’atteinte de cet objectif.
En tout état de cause, l’efficacité et l’efficience avérées de la Direction générale de la surveillance du territoire et du Bureau central des investigations judiciaires qui lui est rattaché ont permis à plusieurs pays européens, africains et aux Etats-Unis d’éviter des bains de sang en les aidant à avorter des attentats terroristes imminents. Le cas récent de l’attentat déjoué au sud de la France, à Béziers plus précisément, a capté les attentions quant à l’apport de la DGST. La DGST a transmis, le 1er avril 2021, aux services de renseignement français, extérieurs et intérieurs (la DGSE et la DGSI), des renseignements sur la suspecte principale et ses données d’identité électronique ainsi que sur le projet terroriste qu’elle s’apprêtait à exécuter en coordination avec des éléments de l’organisation terroriste Daech.
Ce travail important a été signalé par la 9ème édition du Global Terrorism Index (GTI), l’indice de l’Institut pour l’économie et la paix (Institute of Economics and Peace). Le 8 mars 2022, le Maroc est classé à la 76e place du GTI, derrière le Togo et devant la Norvège. Avec un score de 1,156 sur 10, le Royaume perd deux places comparativement au classement précédant. Dans la région de l’Afrique du nord, le Maroc est à la deuxième place au Maghreb, derrière la Mauritanie, classée au 84e rang, avec un score de 0,509. Pour rappel, ce score est établi sur la base d’incidents terroristes survenus au cours d’une année, du nombre des victimes, et des dégâts matériels causés.