Cyberattaques sur smartphones: le Maroc 4ème pays le plus affecté au monde

Le Maroc est le 4ème pays au monde le plus affecté par les menaces sur les appareils mobiles. C’est ce que révèle le rapport annuel de Kaspersky sur l’état de ces cyberattaques dans le monde en 2020.

Schémas de déverrouillage complexes, techniques de reconnaissance faciale, Code PIN, etc. Différentes astuces utilisées par les Marocains pour protéger leurs smartphones contre d’éventuelles intrusions ou des vols. Paradoxalement, beaucoup d’entre nous se focalisent sur ces astuces, reléguant au second plan une autre menace moins visible mais plus dangereuse, les cyberattaques. Au grand dam de nos appareils si vulnérables.

D’après le rapport annuel de Kaspersky sur l’état des menaces mobiles dans le monde en 2020, 22,67% des utilisateurs marocains ont été touchés par ces cyberattaques sur leurs téléphones. La présence du Maroc au 4ème rang mondial confirme l’ampleur de ce phénomène. Le Royaume est tout de même moins touché que l’Algérie (31,29%), qui est le deuxième pays le plus affecté au monde, derrière l’Iran (67,78%). Le Covid-19 représente un terreau fertile pour ces cybercriminels. Leurs attaques malveillantes ont considérablement augmenté durant cette période.

Négligence des antivirus
Après avoir enregistré une baisse durant la première moitié de 2020, elles ont connu un pic durant la seconde moitié de l’année, précise le rapport. Leur mode opératoire: intégrer des logiciels malveillants sur les appareils des utilisateurs qui effectuent des recherches sur la pandémie.

Les résultats d’une enquête réalisée par Kaspersky et le cabinet d’études Immersion du 2 au 14 novembre 2020, auprès d’un échantillon de 10.982 Marocains, interrogés par le biais des réseaux sociaux, révélait que seuls 8% des utilisateurs mobiles marocains affirment avoir recours à un antivirus pour protéger leur appareil, et pourtant, plus de 33% d’entre eux déclarent héberger leurs données confidentielles sur leurs téléphones. Trois internautes sur quatre affirment utiliser le même mot de passe pour leurs différents logiciels et applications.

Par ailleurs, 18% n’effectuent aucune mise à jour de leurs smartphones et 30% ne savent même pas si ces mises à jour sont réalisées. «Ces dernières années, les usages du mobile se sont démultipliés, ainsi que l’attrait de ces mobiles pour les cybercriminels. On a vu arriver sur le marché des malwares ciblant uniquement les mobiles comme, récemment, Ghimob, une évolution d’un malware déjà existant pour ne cibler que les mobiles, avec pour objectif le vol de données bancaires.

Il ne faut pas non plus négliger l’un des intérêts principaux du mobile pour les cyberattaquants: le fait qu’il suive partout l’utilisateur», a alerté Félix Aimé, chercheur en cybersécurité chez Kaspersky. Toujours d’après lui, «au-delà des «cyberattaques classiques» à des fins financières, beaucoup peuvent également être attirés par l’espionnage, le harcèlement ou le «stalking» pour connaitre tous les faits et gestes de la victime».

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