Crédit Agricole du Maroc: Le fidèle compagnon du petit fellah

Tariq Sijilmassi, président du Crédit Agricole, et Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture.

Son expertise dans le monde rural et agricole, vieille de plus de 55 ans, mais aussi sa connaissance des spécificités et besoins du secteur de l’agro-industrie font du groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) le partenaire financier de référence du Plan Maroc Vert.

Bras financier de l’agriculture, du monde rural et du Plan Maroc Vert, le groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) s’est engagé en 2008, date de lancement de cette stratégie sectorielle, pour 20 milliards de dirhams. Et il en a consenti 25 milliards. En 2013, il s’engage sur 25 autres milliards. Il en accordera davantage.

Le GCAM avait déjà mis en place, au moment du lancement du Plan, un système qui permet à tout agriculteur avec un projet viable d’avoir le financement qui convient à sa situation et ses ambitions. Si le projet est bancable, il est pris en charge par la banque. S’il ne l’est pas, le porteur du projet s’adresse alors à Tamwil Al Fallah. Et au cas où le projet est de petite taille, la Fondation Ardi le finance. Au service des petits agriculteurs, la banque verte a créé un nouveau concept et une offre inédite de finance solidaire. Personne ne peut nier que le morcellement excessif des terres agricoles au Maroc constitue une contrainte majeure au développement de l’agriculture marocaine, étant donné que 70% des exploitations ont une taille inférieure à 5 hectares. Combiné à d’autres facteurs liés essentiellement au foncier, à l’encadrement et à l’organisation, une tranche de la population rurale se trouve exclue du financement bancaire classique.

C’est tout l’intérêt du dispositif financier de l’agriculture solidaire du Groupe Crédit Agricole du Maroc visant à financer les petits agriculteurs en vue d’améliorer leurs conditions en conséquence à travers la création de structures de financement spécialisées: Tamwil El Fellah, dédiée aux petites et moyennes exploitations non bancables, et la Fondation de Microcrédit ciblant les activités génératrices dans les zones rurales enclavées. Aujourd’hui, le modèle innovant et unique de Tamwil El Fellah, audité, validé et reconnu par plusieurs bailleurs de fonds internationaux tels que la FAO et la Banque mondiale, est cité en référence dans des conférences internationales et fait l’objet de plusieurs demandes de la part de pays africains souhaitant l’adapter à leurs propres réalités. L’exemple de la campagne agricole de 2016 est édifiant pour parler des réalisations de la filiale Tamwil El Fellah (TEF).

Finance solidaire
En dépit d’une campagne agricole difficile en 2016, marquée notamment par un déficit pluviométrique conjugué à une augmentation des températures notamment durant l’automne, l’enveloppe cumulée des crédits attribués par Tamwil El Fellah, à fin décembre 2016, s’est élevée à 1.623 millions de dirhams contre 1.290 millions de dirhams, marquant une progression de 26% par rapport à 2015. Les crédits d’investissement occupent 47% du volume crédits attribués en 2016. L’irrigation concentre 27% des affectations, les viandes rouges 25%, le maraîchage 19% et les plantations fruitières 11% du volume des crédits attribués. L’année 2016 a également enregistré le financement de 16 nouvelles coopératives, portant ainsi le nombre total de groupements d’agriculteurs financés à 356, représentant 10.790 adhérents bénéficiaires. Le nombre total de coopératives féminines financées est de 19 coopératives pour 1.999 adhérentes. L’autre filiale spécialisée qui traduit sur le terrain les actions du GCAM pour l’agriculture solidaire est la Fondation ARDI, créée en 2006, une association de microcrédit à but non lucratif qui offre aux populations défavorisées les services de proximité nécessaires à leur insertion socioéconomique.

Des outils adaptés
Au 31 décembre 2016, l’encours du portefeuille de la Fondation a atteint 284 millions de dirhams au lieu de 262 millions de dirhams en 2015, soit une hausse de 8,4%. La répartition de l’encours global par secteur d’activité financée montre que les petits commerces accaparent 32% des crédits, les services (27%), les petites productions végétales et animales (25%) et l’artisanat (16%). Le nombre de clients actifs s’est situé, à fin 2016, à 109.000 clients, dont 30% des décaissements opérés ont profité aux jeunes de moins de 30 ans et dont 44% des bénéficiaires sont des femmes. Sachant que les contraintes du secteur agricole sont quasi- identiques dans tous les pays du continent et les problématiques liées au financement des petits producteurs sont aussi similaires et complexes, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) est un partenaire financier de référence de l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine.

Le déploiement de la coopération Sud-Sud du GCAM vise le partage avec ses partenaires africains de son savoir-faire et de son expertise, de son modèle organisationnel et des process de ses divers pôles d’excellence. Neuf conventions de partenariat avec divers pays d’Afrique subsaharienne ont été signées avec pour objectif de permettre aux banques partenaires de développer des outils adaptés aux réalités propres à leurs pays respectifs et permettre ainsi l’inclusion financière de tous les entrepreneurs agricoles.

Par ailleurs, et dans la logique globale d’accompagnement du Plan Maroc Vert et après la signature du contrat-programme entre l’Etat et les opérateurs économiques pour la valorisation de l’industrie agroalimentaire, le groupe Crédit agricole du Maroc a dévoilé sa nouvelle offre le 11 juillet 2017 à Skhirat en présence du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, et des différentes fédérations des secteurs agricole et agro-industriel. Le groupe a mis des offres complètes qui touchent toutes les filières et toutes les différentes composantes de la chaîne de valeur.

Un accompagnement global
Pour Tariq Sijilmassi, président du directoire du groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), «le groupe CAM, bras financier de l’Etat, se mobilise encore une fois pour répondre aux attentes des acteurs du secteur et accompagner de manière efficace le nouveau contrat-programme (2017-2021) signé entre l’État et les professionnels de l’agro-industrie en avril dernier. Le groupe a développé une connaissance fine et parfaite des filières agricoles à la fois de leurs spécificités, de leurs besoins et de leurs contraintes. Il a par ailleurs développé la capacité à faire la distinction entre les différentes phases des chaînes de valeur de chaque filière».

Ce n’est pas tout. Il y a à peine quelques mois, le groupe a lancé l’activité d’Al Akhdar Bank, la banque participative du groupe. Le financement participatif contribuera à la bancarisation des populations rurales. Il jouera certainement un rôle pertinent en termes de création de richesses en permettant à une frange d’investisseurs qui ne font pas recours aux financements classiques de financer leurs projets.

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