COVID-19 ET TABAC, ATTENTION !

JOURNÉE MONDIALE SANS TABAC

La consommation de tabac baisse, particulièrement au sein de la population des lycéens et étudiants, confinement oblige. Une occasion pour mettre le paquet sur la sensibilisation au sortir de cette crise sanitaire.

C’est une journée mondiale sans tabac un peu spéciale cette année qui a été fêtée le 31 mai 2020. En plein confinement, difficile de fumer une clope en toute liberté quand les membres de la même famille sont présents toute la journée. Plusieurs études ont relevé des effets positifs du tabac contre le nouveau coronavirus (Covid-19). Pour une fois, l’OMS, qui a cédé durant cette crise sanitaire aux lobbies de l’industrie pharmaceutique, a réagi rapidement contre ce qu’elle appelle «un lobbying de l’industrie du tabac». Mieux, le ministère de la Santé a interagi, dimanche 31 mai, en alertant contre les effets du tabagisme sur l’aggravation des cas de contamination au coronavirus, en organisant en collaboration avec l’Institut de recherche sur le cancer (IRC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le même jour, un webinaire réunissant médecins, experts et scientifiques, sous le thème Tabac et Covid-19». La réponse est catégorique et sans appel: Le tabac est un facteur favorisant la contamination. Ce qui a fini par balayer d’un revers de la main ces fausses informations répandues sur les réseaux sociaux comme une traînée de poudre.

Sous un autre angle, la pandémie a diminué la liberté de fumer à tout moment et n’importe où. La preuve? La prévalence de l’utilisation actuelle de toutes formes confondues de tabac au Maroc est de 13,4%, selon la dernière enquête épidémiologique de prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles, réalisée par le ministère de la santé, en mai 2019. Cette enquête, réalisée en collaboration avec l’OMS a révélé que cette prévalence est plus faible chez les femmes (0,4%) que chez les hommes (26,9%). Les prévalences les plus élevées concernaient les tranches d’âge de 30-44 et 45-59 ans, avec respectivement 15,4 et 15,2%.

Facteur de risque
Concernant le tabac fumé (cigarettes, cigare, chicha…), la prévalence de l’utilisation actuelle était de 11,7%). Elle est plus faible chez les femmes (0,3%) que chez les hommes (23,4%). L’âge moyen de début de consommation de tabac est de 19 ans (18,9 ans pour les hommes contre 23,4 ans pour les femmes). L’enquête précise que le nombre moyen total de cigarettes consommées par les fumeurs quotidiens était de 13,2 cigarettes par jour.

Selon une autre enquête nationale sur le tabagisme des jeunes scolarisés âgés de 13 à 15 ans menée par le ministère de la santé et qui avait été publiée dans le bulletin d’épidémiologie et de santé publique le 27 mars 2018, la prévalence du tabagisme a régressé chez les jeunes en s’établissant à 6% en 2016, soit une baisse de 55,5% de 2001 à 2016. Même si elle n’est pas encore actualisée, tout tend à croire que le tabagisme au sein de la population estudiantine est en baisse. C’est le moment de mettre le paquet sur la sensibilisation des jeunes lycéens et étudiants. Autant en finir avec les deux fléaux, le Covid-19 et le tabagisme.

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