COP 27: Le Maroc résolu à soutenir l’action climatique africaine sur les changements climatiques


L’Afrique est plus que jamais appelée à travailler la main dans la main pour réussir sa résilience face aux changements climatiques et à leurs répercussions. A la COP27, qui se tient à Charm El-Cheikh,en Égypte, le Maroc a encore prouvé sa solidarité avec le reste du continent en faveur d’une Afrique résiliente.

 

Les travaux de la 27ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) ont démarré, dimanche 6 novembre 2022, à Charm El-Cheikh, en Égypte. La Conférence, qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre, est marquée par trois événements principaux: la session inaugurale, le Sommet des dirigeants des pays, tenue lundi 7 novembre, avant l’ouverture du volet de haut niveau de la Conférence, prévue le 15 du mois.

Le Prince Moulay Rachid représente le Roi Mohammed VI aux travaux du segment des chefs d’État et de gouvernement. Il préside la délégation marocaine officielle de haut-niveau composée, outre de la princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, de ministres, de gouverneurs, de parlementaires et d’hommes d’affaires.

 

Financements climatiques

La présence du Prince Moulay Rachid traduit l’engagement du Royaume à respecter ses engagements dans le cadre des Objectifs du développement durable (ODD) 2030 et l’Agenda africain 2063. Il a accueilli la COP22 à Marrakech en 2016, une conférence qui a boosté l’Accord de Paris. La COP27 sera justement l’occasion de présenter des success-stories marocaines, notamment dans les projets d’énergies renouvelables qui font du Maroc un leader dans le monde arabe et africain, et aussi de tirer profit davantage des financements climatiques offerts.

Les participants au Side Event de haut niveau sur la lutte contre les changements climatiques dans le Bassin du Congo, présidé par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, ambassadeur de Bonne volonté de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (CCBC), ont réitéré leur haute appréciation de l’engagement constant de S.M. le Roi Mohammed VI en faveur d’une Afrique forte et résiliente face aux effets du changement climatique.

Ils ont salué également l’action des partenaires techniques de la Commission, en particulier le Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc), qui a apporté l’appui technique nécessaire aux commissions Climat africaines et aux banques de développement retenues pour l’hébergement des lignes de financement du Fonds Bleu au même titre que le Fonds Climat Sahel, et œuvre pour le renforcement des capacités et l’échange d’expérience et d’expertise à travers des visites d’étude au Maroc.

Ils ont, de même, loué l’utilité des actions des ambassadeurs de Bonne Volonté de la CCBC, à leur tête Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, et leur mobilisation continue en vue de porter le message de la Commission et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, appelant à maintenir et soutenir cet engagement dans l’objectif d’amplifier les messages d’espoir et d’action que la Commission Climat du Bassin du Congo voudrait mettre en œuvre à travers ses travaux et l’ensemble de ses efforts consentis.

 

Messages d’espoir

En marge de ce grand événement, le Maroc, la France, l’Allemagne, le Portugal et l’Espagne ont signé, mardi 8 novembre, la feuille de route SET (Sustainable Electricity Trade), qui prône un échange durable d’électricité entre le Maroc et les quatre pays de l’Union européenne, apprend-on d’un tweet du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable.

Cette signature marque la volonté commune des 5 pays de favoriser les échanges d’énergies respectueuses de l’environnement, déclare la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali.

La ministre a signé, lundi 7 novembre, avec le président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, un accord pour la protection du climat, dont l’objectif est de permettre à la Suisse de réduire ses émissions de Dioxyde de carbone (CO2), grâce à des projets au Maroc.

Sérieusement touché, à l’instar des autres pays africains, par le dérèglement climatique, le Royaume connaît l’une de ses pires années de sécheresse, la plus grave depuis plus de quarante ans, avec une baisse conséquente et inquiétante des niveaux des ressources hydriques aussi bien superficielles que souterraines. Le Maroc fait partie du club des pays qui contribuent le moins aux émissions carbone, mais qui subissent les taux les plus élevés de ces émissions, ainsi que du réchauffement planétaire. Les pays africains, qui contribuent à hauteur de 4% seulement aux émissions mondiales, subissent la plus grande partie des effets du changement climatique. En effet, 20% des habitants du continent africain vivent dans les 10 pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique au niveau mondial. Les pays africains sont également les plus touchés par l’insécurité alimentaire et la rareté des eaux, alors que le changement climatique devrait plonger 78 millions de personnes supplémentaires dans la famine à l’horizon 2050, dont la moitié en Afrique subsaharienne.

Face à ce constat, le Maroc a réagi plus tôt que la majorité écrasante des pays africains. La Constitution de 2011 a consacré le développement durable en tant que droit pour tous les citoyens tout en instaurant de nouveaux instruments d’une gouvernance démocratique. C’est dans ce cadre qu’une Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), qui est l’incarnation d’une volonté royale et d’un projet de société, a été élaborée en 2017 à travers une large concertation avec l’ensemble des parties prenantes: le secteur public, les opérateurs privés et la société civile.

 

Sécurité alimentaire

Cette stratégie constitue ainsi la traduction de cet engagement en vue d’opérationnaliser le développement durable à l’échelle du Royaume. C’est un projet intégrateur et fédérateur qui répond aux besoins et aux aspirations de la société, en proposant un avenir pour tous et en donnant des outils concrets et rigoureux pour l’atteindre.

La Stratégie Nationale de Développement Durable a été revisitée pour intégrer les préconisations du Nouveau Modèle de Développement (NMD), et du référentiel mondial de l’Agenda 2030 des Nations-Unies.

C’est dire que le Maroc a compris très tôt que la meilleure réponse au changement climatique est un engagement précoce et déterminé visant à réduire sa dépendance des énergies fossiles en produisant des énergies propres et à encourager les opérateurs économiques à produire avec moins d’émissions de gaz à effet de serre. Il est très en avance par rapport aux pays africains. Il leur apporte l’aide nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire, notamment avec les engrais phosphatés et son expérience avérée en matière de fertilisation des terres.

Aujourd’hui, l’Afrique est plus que jamais appelée à travailler la main dans la main pour réussir sa résilience face à ces changements climatiques et à leurs répercussions. Le Maroc a prouvé à maintes reprises qu’il est solidaire avec ses frères africains et que le développement du continent ne peut se faire que dans une logique d’entraide et de complémentarité. S.M. le Roi Mohammed VI l’a déjà exprimé dans ses discours et en a même donné l’exemple à travers différentes occasions, notamment lors de l’avènement de la pandémie du Covid-19.

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