Les autorités publiques au Maroc veillent à ce que les gens ne construisent pas dans les zones à fort risque de sismicité.
Bien que le respect des normes parasismiques ne constitue pas une garantie infaillible contre les dégâts majeurs, les autorités publiques au Maroc veillent à ce que les gens ne construisent pas dans les zones à fort risque de sismicité. D’ailleurs le Royaume dispose du règlement de construction parasismique RPS 2000-version 2011, une réglementation parasismique qui date depuis 2002. Elle est applicable dans tout le Maroc et à toutes les constructions, à l’exception des bâtiments conçus selon les techniques traditionnelles, nous expliquent certains professionnels du secteur de la construction.
Rappelons que le Règlement de Construction Parasismique (RPS 2000) a été approuvé par le décret n° 2-02-177 du 9 hija 1422 (22 février 2002) (Voir encadré). Ce règlement de construction parasismique (RPS2000) a, d’ailleurs, pour objectif de limiter les dommages en vies humaines et en matériel susceptibles de survenir suite à des tremblements de terre.
Il « définit ainsi la méthode de l’évaluation de l’action sismique sur les bâtiments à prendre en compte dans le calcul des structures et décrit les critères de conception et les dispositions techniques à adopter pour permettre à ces bâtiments de résister aux secousses sismiques. Ce règlement est complémentaire aux règlements en vigueur utilisés dans la construction. Il est par ailleurs appelé à être révisé périodiquement pour tenir comptes des progrès scientifiques dans le domaine du génie parasismique », nous disent les responsables du Ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville (Direction de la qualité et des affaires techniques).
Pour ces derniers, « le présent règlement s’applique aux constructions nouvelles et aux bâtiments existants subissant des modifications importantes tels que changement d’usage, transformation pour des raisons de sécurité publique ou construction d’un ajout ».
Exigences et dispositions techniques
Quant au champs d’application du présent règlement, disent-ils, il « couvre les structures, en béton armé et en acier dont le contreventement est assuré par un des trois systèmes structuraux que sont le systèmes de portiques, le système de refends et le système mixte ». Bien entendu ces exigences et dispositions techniques sont complémentaires aux règles générales utilisées dans la construction. Rappelons, enfin, que cette réglementation, qui a été établie en 2002, n’avait fixé que 3 zones de sismicité au Maroc.
Elle a été mise à jour en 2011, portant ces zones à 6. Sachant que l’activité sismique est variable d’une région l’autre, la mise en oeuvre de cette réglementation est plus rigoureuse dans les villes. D’ailleurs, à Al Hoceïma, on l’impose depuis 2004. Aucune construction ne se fait sans respecter la réglementation, qu’il s’agisse d’un logement traditionnel ou de construction moderne.