La COFACE lance sa cinquième enquête sur les délais de paiement au Maroc

UN VÉRITABLE CASSE-TÊTE POUR LES PME ET PMI

Le célèbre organisme international de l’assurance-crédit, Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur), vient de lancer sa cinquième enquête sur les délais de paiement au Maroc. Une enquête lancée auprès de toutes les entreprises publiques et privées marocaines ainsi qu’auprès des administrations étatiques qui font appel aux marchés publics. Cette enquête vise à déterminer les comportements des organismes publics et privés en matière de délais de paiement surtout un an après la pandémie marquée par une crise économique sans précédent qui a poussé nombre d’entités à fermer leurs boutiques.

Au Maroc, les délais de paiement posent beaucoup de problèmes pour les entreprises, essentiellement les PME et les PMI. Celles-ci affrontent des situations financières difficiles qui les exposent dans la plupart des cas à la faillite et au dépôt de bilan. D’où l’appel de certains experts de la Coface à instituer des sanctions pécuniaires en cas de retards anormaux injustifiés et inexpliqués économiquement.

Ils relèvent, en effet, que la mise en place de sanctions pécuniaires pour dissuader les mauvais payeurs portera encore plus ses fruits si tous les acteurs de l’informel et le phénomène de la sous déclaration du chiffre d’affaires se réduisent. Selon Coface, la crise sanitaire a largement contribué à la détérioration des délais de paiement inter-entreprises, sachant qu’ils sont passés, selon la CGEM, de 408 milliards de dirhams en 2018 à 421 milliards en 2019.

Aussi, les entreprises ayant été impactées par la baisse du niveau d’activité en 2020 ont vu trésorerie affectée, avec une répercussion directe sur la chaîne de valeur et donc sur leurs fournisseurs. La 3ème édition du Baromètre de la CGEM indique d’ailleurs une hausse du délai supplémentaire moyen de 53 jours.

Cependant, s’agissant des délais de paiement de l’État, les experts de Coface constatent une amélioration continue. C’est ce qu’avait confirmé le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, qui avait annoncé lors d’une récente réunion avec la CGEM, la mise en place d’un dispositif de sanctions à l’encontre des mauvais payeurs pour renflouer la trésorerie des entreprises

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