RENCONTRE. A 26 ans seulement, Fouad El Kotni, Alias Mister, peut déjà se targuer de ses réalisations. En plus de sa carrière de rappeur, le jeune producteur est au chevet des autres jeunes talents.
“Je suis toujours ouvert à produire et aider les jeunes talents”. A entendre ces mots, l’on se croirait face à un des anciens de la production artistique. Détrompez-vous, ces mots émanent de Fouad El Kotni, alias Mister, rappeur et producteur âgé d’à peine 26 ans. Il faut dire que la générosité de ce jeune artiste n’a d’égal que son talent. Mieux encore, Fouad n’hésite pas à se mettre au service de l’intérêt commun.
Ce dévouement et cette passion pour l’art et la production artistique, Fouad les développés depuis son jeune âge, loin des «yeux». Solitaire de nature, il passait des heures dans sa chambre, à écouter de la musique. Ses idoles? Les ténors américains de ce style musical en vogue, comme Tupac Shakur, N.Wa, Jay- Z, Nelly ou encore Ja rule. «Je vivais bien mon style entre ma famille parce que la plupart du temps j’étais dans ma chambre seul et personne ne me dérangeait», nous raconte-il. En parallèle, Fouad, encore adolescent, s’amusait avec des logiciels de débutants pour créer des chansons basiques.
Retour gagnant
Parti en France, où il vivait seul, lui qui aime tant la solitude, Fouad y obtient un baccalauréat en sciences et techniques de gestion en 2007, puis un BTS en management des unités commerciales en 2009. Quelques semaines après, il rentre au Maroc pour concrétiser sa passion, en devenant un artiste professionnel et créant sa société de production, «Universal label». Il entame ainsi une carrière en solo, sous le sobriquet de «Mister», avec plusieurs vidéo-clips à son actif. Son tout dernier single, «66 kchifa», composé en collaboration avec Barry, vient de sortir début décembre 2015. «Ce dernier morceau est une fierté pour moi, car la touche de Barry a été intéressante au niveau de l’instrumental.
Cela m’a permis d’avoir un nouveau style tout en gardant l’ancien flow», nous explique Fouad, avec une joie indéniable. Egalement, Fouad est membre influent de «Nichane». Vainqueur du premier prix «Boulevard des jeunes musiciens» en 2009, ce groupe de rap a été l’invité du COC en 2010 et du Festival Mawazine de Rabat en 2010 aussi, ou encore du «Hip-hop du bled».
A cela s’ajoute une série de collaborations diversifiées. Universal Label a produit plusieurs jeunes artistes marocains, comme Slo, Hurricane, 9artaman. «Le clip Mafia-C de Caprice a été filmé dans nos dépôts, ou encore Slim flow de Dirty faces qui avait remporté le premier prix Mawazine 2009 ont été tous filmés dans nos dépôts», nous révèle Fouad. Le jeune rappeur s’adonne également à la production de films institutionnels, sur la protection de l’environnement, la mendicité ou encore le tabagisme. Cela trouverait une explication dans la conception que Fouad a toujours de l’art. Pour lui, l’artiste a un message qu’il doit transmettre. En faisant cela, il doit surtout veiller à détecter toute sorte d’anomalies et essayer d’en faire de bonnes choses.