Contenir le changement climatique, c'est le moment d’agir

Comme l’année dernière, les phénomènes météorologiques intenses vont se multiplier en 2023, alternant fortes averses orageuses, vagues de chaleur, vents forts et chutes de neige. Sous l’effet des gaz à effet de serre et de la survenue d’El Niño, les températures mondiales devraient battre des records ces cinq prochaines années. Parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

A l’instar des autres pays, le Maroc n’est pas exclu des effets directs des changements climatiques défavorables notamment les températures élevées, les vagues de chaleur et les sécheresses, comme l’avait prévu récemment la direction générale de la météorologie. Les niveaux jamais atteints auront certainement des répercussions considérables sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l’eau et l’environnement.

Les météorologues, et avec eux tous les scientifiques, ont fait leur part du travail, ils nous ont démontré que notre planète est en danger et que c’est le fruit de l’activité humaine, précisément de son activité économique. On sait maintenant que notre façon de produire, de travailler et de consommer peut provoquer des dégâts environnementaux et humains de grande ampleur susceptibles de remettre en cause l’existence même de la planète et de l’espèce humaine. Une fois le constat posé, tout doit être fait pour contenir le réchauffement sous un seuil supportable.

Il n’est plus possible, alors, de différer le moment d’agir. Les Etats doivent plus que jamais aller de l’avant. Néanmoins, de nombreux sujets restent à régler, notamment la question des moyens financiers pour aider les pays du Sud, comme le Maroc, à assurer cette fameuse transition énergétique et écologique. Pour l’instant, ces moyens financiers s’avèrent être inaccessibles pour ces pays. A titre d’exemple, la Banque mondiale n’a-t -elle pas évalué à 78 milliards de dollars en valeur actualisée les investissements totaux à effectuer par le Maroc à l’horizon 2050 dans une stratégie « résiliente et bas carbone ».

Le financement de cette transition demeurera, donc, fort incertain tant que des institutions internationales comme le FMI et la Banque mondiale et les autres Banques multilatérales de développement n’auront pas évolué dans une direction plus favorable au financement. Il demeurera, aussi, incertain tant que les capitaux privés ne seront pas mobilisés pour créer les effets de levier créés par les capitaux publics.

Le sommet de juin 2023 à Paris, préparatoire à la COP28 de décembre 2023, saura - t-il déboucher sur des propositions concrètes pour surmonter ces obstacles financiers ? En attendant, pour avancer dans la voie de la transition énergétique et écologique, les pouvoirs publics, chez nous, sont plus que jamais convaincus que les entreprises privées peuvent relever le défi de la décarbonation.

Surtout si les banques et les assurances sont pleinement impliquées dans le financement. D’ailleurs, c’est dans ce sens que la Société d’ingénierie énergétique (SIE), ce super ESCO de l’Etat , a conclu récemment plusieurs partenariats avec des établissements financiers, banques et fonds d’investissement. Objectif : la mise ne place d’une palette de solutions de financement pouvant couvrir tout le spectre des besoins des entreprises opérant sur le marché de l’efficacité énergétique.

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