À l'occasion d'Achoura, plusieurs quartiers de Rabat et à Casablanca ont connu des actes de vandalisme qui ont effrayé la population. Pétards, feux d'artifices, pneus et bois pour allumer des feux de camps… les célébrations de l'Achoura ont tourné au cauchemar faisant ainsi des blessés et enregistrant des dégâts matériels.
Pour ceux qui ont eu la chance de ne pas entendre le bruit des pétards, des feux d'artifice, et des rassemblements pour fêter l’Achoura, ils peuvent se rendre sur les réseaux où plusieurs vidéos diffusées montrent des scènes de violence et de vandalisme au niveau de plusieurs quartiers de Casablanca et de Rabat, un vrai fiasco.
Malgré l'interdiction catégorique des autorités des festivités associées à Achoura, notamment les rassemblements dans les quartiers, certains jeunes et mineurs ne se sont pas gênés et ont transformé cette fête religieuse à un drame.
À cause des affrontements entre la police et les jeunes, une trentaine de blessés ont été enregistrés dans les rangs des forces de l'ordre avec 157 interpellations qui ont concerné en majorité des mineurs, pour "leur implication présumée dans des actes de vandalisme, de jets de pierres, de résistance aux éléments des forces publiques et d'incendie de pneus sur la voie publique", a indiqué un communiqué de la DGSN.
Les citoyens des deux villes ont eu du mal à dormir ou à calmer leurs petits enfants incapables d'interpréter les sons de bombardement provenant de l'extérieur. Fumée, feu, cris… certains jeunes n'ont pas contrôler leur hystérie pour célébrer Achoura.
Les débordements de Achoura battent leur plein. Chaque année, le Maroc enregistre des dégâts matériels et parfois humains à cause de l'utilisation illégale de pétards et de feux d'artifice en guise de célébration de cette fête religieuse. Ces habitudes héritées deviennent de plus en plus dangereuses, et se transforment en une réelle menace pour la population qui craint le pire à chaque arrivée d’Achoura.
Chaque année le débat revient, et les questions restent sans réponses. D'où viennent ces pétards vendus aux enfants? Comment les commerçants peuvent-ils se permettre de vendre ces objets dangereux à des mineurs? En tous cas, dans certains quartiers populaires, les pétards et feux d'artifice sont vendus au vu et au su de tous, les commerçants ne s'en cachent pas et aucun contrôle n'est effectué en cette période de Achoura pour limiter les dégâts des débordements.