Casablanca constitue un handicap pour CFC

CLASSEMENT DES PLACES FINANCIÈRES

La place casablancaise ambitionne figurer régulièrement parmi les 25 voire 20 premières places financières mondiales, surtout après le retrait du Maroc de la liste grise des paradis fiscaux.

Casablanca Finance City (CFC) confirme son leadership en Afrique. Elle reste la première place financière du continent, d’après la dernière édition du Global Financial Centres Index (GFCI) publié ce mercredi 17 mars, qui classe les meilleurs centres financiers internationaux.

La place financière casablancaise devance respectivement Cape Town (Afrique du Sud) et l’Ile Maurice. CFC maintient également son rang dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA) en conservant sa 4ème place derrière Dubaï, Abu Dhabi et Tel-Aviv, mais devant Doha, 52ème au niveau mondial.

Seul bémol, sa régression de sept rangs dans le classement mondial pour se positionner à la 53ème place. Elle avait déjà perdu 5 places dans le précédent ranking publié en septembre 2020.

Attirer le capital humain
D’après le GFCI, le «déficit de réputation » de la ville de Casablanca, en termes notamment d’attractivité, de degré d’innovation, ainsi que sa vie culturelle, constitue un handicap pour CFC. La capitale économique du Maroc figure en effet parmi les 15 villes qui enregistrent des scores négatifs dans cet indicateur, à l’instar de Rio de Janeiro, Johannesburg, Wuhan, Bombay. «La réputation d’une ville est utile pour attirer le capital humain vers le centre financier, en particulier lorsqu’elle est associée à une bonne image de marque et à un bon marketing», soulignent les auteurs du rapport.

Les places financières Wall Street, la City de Londres et Shanghai dominent le podium. Pour établir ce prestigieux classement publié tous les six mois, le GFCI se base sur plusieurs critères pour évaluer la compétitivité des centres financiers du monde, notamment la qualité de leurs infrastructures, leur réputation, leur capital humain, ainsi que leur climat des affaires.

Ce rapport est publié au lendemain de la célébration du 10ème anniversaire de Casablanca Finance City. Lors d’une conférence en ligne organisée à cette occasion, le directeur général de CFC, Saïd Ibrahimi, a déclaré que la présence du Maroc sur la liste grise de l’Union européenne (UE) «a été négatif en termes d’image» et était «une publicité négative» pour la CFC.

La décision de l’institution européenne de retirer le Royaume de cette liste apparait donc comme un soulagement pour la place casablancaise, qui ambitionne de maintenir son leadership en Afrique et de figurer régulièrement parmi les 25 voire 20 premières places au niveau mondial, d’après M. Ibrahimi.

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