Alors que le risque d’une saison blanche n’était pas négligeable, le championnat national de football va pouvoir se poursuivre. Pour le moment, car une situation épidémiologique défavorable pourrait pousser la Fédération à, finalement, faire machine arrière.
La saison 1942/1943, annulée à cause de la Seconde Guerre mondiale, restera donc pour l’heure la seule du championnat national de football à ne pas avoir connu de clap de fin. Ainsi, la Botola reprendra finalement bien ses droits pour les dix dernières journées qui lui restent depuis son arrêt le 13 mars en raison de la pandémie de Covid-19, et ce à partir du 24 juillet.
C’est le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Othman El Ferdaous, qui en a fait l’annonce ce 23 juin à la Chambre des représentants, où il intervenait devant la commission des secteurs sociaux, avant que le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaâ, n’entre dans les détails plus tard dans la journée dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par l’instance suprême du ballon rond national. A cet égard, M. Lekjaâ a indiqué qu’avant la reprise effective de la Botola, les équipes du championnat devront se plier, à partir de ce 25 juin, à une période transitoire de trente jours, au cours de laquelle seuls dix joueurs seront d’abord autorisés à s’entraîner sur le terrain, et, si tout se passe bien, elles pourront entamer les séances avec leur groupe au complet au bout de dix jours.
Et tout au long de ce temps, elles devront chaque trois jours procéder à des tests, pour prévenir l’émergence de foyers épidémiques. Pour ainsi dire, on peut préjuger que la FRMF pourra à tout moment revenir sur sa décision de poursuivre si, au grand jamais, les conditions sanitaires s’avèrent défavorables. Mais on peut gager que les clubs feront le nécessaire pour que ce ne soit pas le cas. En tout cas, la période transitoire doit donner lieu, selon le programme donné par M. Lekjaâ, à la tenue dans un premier temps, jusqu’au 8 août, des matchs en retard -dix rencontres, en tout et pour tout-, suivis seulement, à partir du 12 août, du retour à proprement parler de la Botola.
Celle-ci commencera, ainsi, avec la 21ème journée, dont seule l’opposition entre le Rapide d’Oued Zem et la Renaissance de Zemamra avait pu avoir lieu, et continuera avec les neuf journées suivantes à raison de deux matchs par semaine, les mardis et vendredis. Un rythme pour le moins effréné pour les joueurs et que ces derniers pourront soutenir grâce à la dérogation accordée le 8 mai 2020 par la Fédération internationale de football association (FIFA) autorisant cinq changements en lieu et place de trois habituellement.
Et c’est seulement le 13 septembre que la Botola pourra officiellement prendre fin. Ce qui, soit dit en passant, n’est pas sans conséquence sur le déroulement de la saison prochaine, à savoir celle de 2020/2021, qui selon M. Lekjaâ ne devrait débuter que le 15 octobre, alors qu’à cette période de l’année au moins cinq journées ont, général, connu leurs débats.
Un chevauchement que, par ailleurs, connaît également, actuellement, un grand nombre de compétitions sportives de par le monde, et qui sans doute constitue un moindre mal à l’heure où le spectre de la saison blanche en est venu, des semaines durant, à hanter les décideurs du football national.