Bilal Al-Hassan, journaliste et ex-membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui a vécu au Maroc pendant plusieurs années et en a obtenu la nationalité, est décédé ce jeudi 8 août 2024 à Paris à l’âge de 84 ans. 

Selon plusieurs sources concordantes, la famille du défunt souhaiterait qu’il soit enterré à Rabat et qu’elle a déjà entamé les procédures pour transférer sa dépouille de la capitale française dans les prochains jours. 

Né à Haïfa en 1939, Bilal Al-Hassan est issu d’une grande famille en Palestine connue pour son très fort engagement politique. Son frère n’est autre que Kahlid Al-Hassan, ex-chef du cercle politique de l’OLP est ami de plusieurs leaders arabes dont notamment le Roi Hassan II. 

Bilal Al Hassan s’est engagé dans la politique dès le début des années 1960 en rejoignant le mouvement des nationalistes arabes à Damas avant de devenir membre de plusieurs organisations palestiniennes de résistance contre l’occupation israélienne. En parallèle, il fonde plusieurs journaux comme Assafir au Liban en 1974 qui est devenu par la suite l’une des plus grands titres du pays. Après l’invasion israélienne de 1982, il part s’installer à Damas puis à Tunis. 

Dans la capitale tunisienne, il prend en 1984 la direction du journal Al Yaoum Assabe’ fondé par le mythique leader palestinien Yasser Arafat. Bilal Al-Hassan chapote alors une équipe composée de célèbres auteurs et intellectuels arabes comme Mahmoud Darwish, Mohamed Abed Al Jabri, Samih al-Qâsim, Burhan Ghalioun pour ne citer que ceux-là. 

Après la fermeture de Al Yaoum Assabe en 1991, Bilal Al-Hassan collabore avec les journaux arabes Asharq al-Awsat et Al Hayat et s’installe par la suite à Paris où il poursuit son militantisme pour la cause palestinienne, notamment dans le volet du droit au retour des Palestiniens. Et c’est dans la capitale française qu’il passe l’arme à gauche, ce jeudi 5 août 2024, après plus de 60 ans de militantisme et de travail journalistique aux côtés de nombreuses figures arabes.