La banque mondiale recommande un enseignement présentiel au Maroc

Dans une note sur le système éducatif marocain

La Banque mondiale revient, dans une note, sur la fragilisation du système éducatif marocain à cause du Covid-19 et émet plusieurs recommandations pour limiter la casse.

La crise du Covid-19 a aggravé la situation, déjà catastrophique, de l’enseignement et de l’éducation au Maroc. Dans une note intitulée «Maroc: Pour un système éducatif performant au sortir de la Covid-19», la Banque mondiale alerte sur la situation actuelle qui, à cause du Covid-19, a fragilisé les quelques avancées du Maroc en la matière.

«Les mesures de confinement, qui ont notamment conduit à la fermeture des établissements scolaires, ont entraîné la perte d’au moins trois mois d’apprentissage chez environ 900.000 enfants d’âge préscolaire, huit millions d’élèves du primaire et du secondaire, et un million d’étudiants du supérieur. La fermeture des écoles touche de manière disproportionnée les élèves les plus vulnérables, en particulier ceux dépourvus du matériel numérique ou de la connexion internet nécessaires pour bénéficier d’un enseignement à distance. Le ministère de l’Éducation a pris des mesures rapides pour réduire au minimum les pertes d’apprentissage pendant la crise, mais les disparités d’accès à l’enseignement à distance risquent de creuser davantage les inégalités face à l’éducation», alerte la Banque mondiale.

Contraintes budgétaires
Pour cette dernière, le Maroc devra préserver les dépenses d’éducation pour limiter la transmission de la pauvreté d’une génération à l’autre, et ce même dans un contexte de contraintes budgétaires. Pour ce faire, «le pays pourrait continuer de mettre l’accent sur les objectifs de sa Vision 2015-2030 et tirer les leçons de la crise du coronavirus pour accélérer les réformes », souligne la Banque mondiale.

En attendant, les experts de l’institution financières recommandent au Maroc d’adopter un apprentissage en présentiel. «Il est important de maintenir les écoles ouvertes, dans la mesure du possible et dans le respect de règles sanitaires strictes, afin de donner aux élèves les meilleures chances d’apprentissage et de combler les lacunes», déclare la Banque mondiale. Il s’agira également de prévenir le décrochage scolaire, d’assurer un développement professionnel des enseignants et de nouer des partenariats public-privé plus solides afin d’améliorer l’accès à une éducation de qualité pour tous. La note souligne également la nécessité d’adopter de nouvelles approches pour accélérer les réformes, avec des interventions bien ciblées, privilégiant les enfants à risque.

«Ces interventions sont essentielles pour protéger les futures générations d’élèves marocains de l’impact de la pandémie et au-delà. La crise grèvera certainement les ressources financières du pays, mais le Maroc doit impérativement maintenir la dynamique enclenchée, en continuant à investir dans le capital humain et à oeuvrer en faveur d’un système éducatif résilient», déclare la Banque mondiale.

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