Baldoméro Valverde quitte la présidence du Crédit du Maroc après 6 ans de grandes réalisations

Un profil atypique d’un manager hors normes

Qui croirait que Baldoméro Valverde partira à la retraite ? Le président du directoire du Crédit du Maroc, encore en exercice jusqu’au 30 septembre 2019, est non seulement très bien entretenu, mais il est aussi fort dynamique. Une qualité contagieuse qui a fini par stimuler la productivité et le moral de ses troupes et surtout de ses proches collaborateurs.
Il est osé de dire qu’il y aura toujours, dans l’histoire du Crédit du Maroc, un avant et un après Valverde. Mais dans son cas, cette affirmation ne relève point de l’exagération. La transformation de fonds en comble de la banque plaide, pleinement, en sa faveur.

Qui aurait pensé qu’un manager comme Baldoméro Valverde, un banquier chevronné ayant fait ses preuves au sein du groupe Crédit Agricole S.A, et qui venait à peine d’être nommé pour diligenter une filiale à fort potentiel peu exploité, prenne, dès sa nomination en février 2013, une grande décision : mettre en place une nouvelle organisation. En échafaudant l’ossature du nouvel organigramme, il décide du jour au lendemain de lancer un appel à candidatures à tous les postes de responsabilités, du directeur régional au chef de caisse. C’est lui qui a installé la culture de l’excellence en commençant par motiver le collaborateur pour qu’il offre le meilleur de lui-même au service du client, en entamant une conversion anticipée des collaborateurs dont les métiers tendent à disparaître avec l’avènement de la révolution numérique et de la digitalisation (e-banking, m-banking, dématérialisation…)...

C’est à lui qu’on doit le développement de la banque privée, de l’offre agri-agro (repositionnant la banque tout en profitant de sa synergie avec la banque mère Crédit Agricole S.A.), de la bancassurance, devenue 2e métier de la banque, la création d’un nouveau siège aux standards internationaux, offrant un cadre et une ambiance de travail inimaginables et une synergie optimisée entre les différentes filiales...

Tout compte fait, Valverde a proposé et déployé une stratégie payante à l’horizon 2020. Sans doute, il n’a pas de remords à se faire. Mieux, il pose les jalons d’une nouvelle stratégie 2020-2022 et d’une refonte d’un système d’information ultrasophistiqué avant de partir.
Sans fard, et sans prétendre cerner ses réalisations, ce banquier hors pair est aussi un homme qui a tout pour séduire. A commencer par sa force communicationnelle qui a imprégné la communication de la banque, beaucoup plus professionnelle, efficace et ciblée, ces dernières années durant. Une humilité et un sourire qui ne lui faussent pas compagnie, à toute épreuve. En six ans, il s’est surpassé tout en sculptant l’image de ce qu’est un vrai leader.

Il est presque plausible d’avancer que les stratèges du groupe français Crédit Agricole ne peuvent se permettre de laisser cette race rare de managers partir à la retraite sans en bénéficier de ses capacités à innover et à donner l’exemple.

Ces mêmes stratèges ont aussi pensé à le remplacer, certes, par un manager qui n’a pas besoin de se présenter. Il s’agit de Bernard Muselet qui dispose d’une expérience de plus de 25 ans dans les financements spécialisés du crédit-bail et de l’affacturage et qui plus est conseiller du commerce extérieur de la France depuis 15 ans. Un nouveau challenge commence.

Articles similaires