Devant la hausse du prix du gasoil au Maroc, il faut s’attendre à ce que les Marocains aient tendance à consommer de moins en moins de produits énergétiques.
En effet, si on se fie au dernier bulletin mensuel de la Trésorerie générale du Royaume (TGR), prenant pour base les recettes de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques, il est constaté une baisse de 2,06% des recettes de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques en septembre dernier, diminution de 2% au mois d’octobre. Autrement dit, à fin septembre 2022, les automobilistes marocains ont économisé 252 millions de dirhams en carburants. A fin octobre 2022, c’est 265 millions qu’ils ont épargnés.
Face à la flambée des prix du carburant, au Maroc comme dans le reste du monde, l’effet boule de neige va immanquablement toucher tous les produits de consommation, en particulier les produits alimentaires et produits importés.
En effet, quand l’on sait qu’à fin septembre 2022, les importations de produits alimentaires affichent un accroissement de 52,5% (ou +23,108 milliards de dirhams), attribuable essentiellement à la progression des approvisionnements en blé, qui ont plus que doublé sous l’effet des prix en hausse de 53%, ou encore aux achats d’orge, qui connaissent également une hausse importante de +2,476 milliards de dirhams (3,173 milliards de dirhams à fin septembre 2022 contre 697 millions de dirhams une année auparavant), il y a de quoi s’inquiéter.