Quand la baisse du niveau des élèves inquiète

Les écarts de niveau ne cessent de se creuser. que faire?

Suite des modes d’enseignement adoptés depuis le début de la crise sanitaire, la baisse notable du niveau général des élèves constatée durant la dernière année scolaire a de fortes chances de s’aggraver au cours de l’année qui vient de débuter. Ajoutons à cela les écarts de niveaux qui se sont creusés davantage depuis l’avènement de la pandémie du Covid-19. Une telle situation inquiète autant les enseignants que les parents d’élèves.

Ce n’est que lorsque l’étape de diagnostic s’achèvera en fin de semaine, que l’on aura une idée sur l’évolution de la situation. D’ailleurs, une nouvelle directive a été annoncée, à cet effet, par le ministère de l’Éducation nationale dans sa décision actualisée relative à l’organisation de l’année scolaire 2021-2022, émise le 21 septembre 2021. Directive qui prévoit des séances de renforcement et de soutien au profit des élèves concernés.

En effet, chaque année, les enseignants sont tenus d’effectuer une évaluation diagnostique pour jauger les pré-acquis et les pré-requis de l’apprenant et déterminer les lacunes qui seront comblées à travers des séances de soutien, de renforcement et de remédiation. Cette étape sert également de boussole qui permettra à l’enseignant de mettre en place un projet pédagogique adapté aux besoins des élèves à déployer au cours de l’année scolaire.

En temps normal, cette démarche se déroule chaque année tout au long du mois de septembre. Mais en raison du report de la rentrée 2021-2022 à début octobre, un nouveau calendrier a été fixé et il a été décidé de consacrer la première semaine (du 1er au 9 octobre) à l’évaluation diagnostique et aux séances de révision et d’étaler les remédiations sur toute l’année scolaire.

Dans ce cadre-là, des séances de soutien seront programmées au profit des élèves identifiés à travers l’étape du diagnostic. Pour les enseignants, la mise en oeuvre de cette décision aura, certes, un effet d’amélioration sur le niveau des apprenants mais sera loin d’être considérée suffisante aussi bien par les enseignants que par les parents d’élèves. Pour les premiers la tâche s’avère quasi-impossible, vu les écarts de niveau qui se sont creusés davantage au cours des deux dernières années scolaires. Pour les parents, les inquiétudes sont les mêmes, bien que la plupart d’entre eux disent ne pas disposer d’éléments tangibles étayant ce constat.

«Pour les parents, le seul critère permettant d’évaluer le niveau des enfants reste le taux de réussite et les notes obtenues lors des examens», souligne la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Maroc (FNAPEM). Ce critère est-il apte à juger du niveau des élèves? Rien n’est moins sûr. Faut-il se fier, alors, à d’autres critères? Lesquels? Là aussi, faute d’une réflexion sérieuse et permanente, le système éducatif n’est pas encore en mesure de fixer des critères, tout aussi plus crédibles et moins biaisés, les uns que les autres.

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