Le bac, ce diplôme qui ouvre tant d'espérances

Bien que beaucoup plus de jeunes poursuivent des études jusqu’au bac et au-delà qu’il y a quelques décennies, les chances de réussite scolaire demeurent très différentes selon les milieux sociaux. Or, à la sortie de l’école, le diplôme joue toujours un rôle déterminant pour l’insertion et le parcours professionnels. Or, si les enfants des milieux favorisés empruntent les filières qui conduisent à l’excellence scolaire, ceux venant des milieux moins favorisés trouvent tout le mal à s’orienter vers des formations valorisantes. Mal orientés, ils évoluent dans un environnement qui ne leur permet pas d’évoluer positivement. Une fois sur le marché du travail, ils se rendent compte que leurs profils ne répondent pas aux exigences et à la demande du dit marché.

Certes, si des réformes visant à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur , notamment public, ont été mises en oeuvre, elles n’arrivent pas encore à réduire les inégalités qui subsistent entre les étudiants qui ont su orienter leur choix universitaire et professionnel dans le but de trouver un emploi et s’insérer facilement dans la vie active et ceux qui n’ont pas su renforcer leurs compétences et améliorer leur carrière. De nos jours, l’opportunité de suivre des formations post-bac de qualité est devenue une nécessité absolue pour évoluer dans un monde économique qui change constamment.

Les entreprises d’aujourd’hui et surtout celles de demain recherchent de plus en plus des profils pluridisciplinaires et aux compétences multiples. Certes, si les dynamiques démographiques (population active plus vieille, mouvement non encore terminé de participation croissante des femmes au marché du travail, etc.) comme technologiques ( nouveaux emplois automatisables, en informatique, etc.) ainsi que le réchauffement climatique ( source de nouveaux emplois, notamment de services) impactent la structure et le nombre d’emplois, toutes ces évolutions ne disent rien sur la qualité des emplois à venir.


Qualité qui dépend plus que jamais du choix des filières les plus sélectives de l’enseignement supérieur. Filières dans lesquelles on trouve plus d’enfants des milieux favorisés. Avec le risque de trouver de plus en plus de formations moins valorisées destinées aux enfants des milieux moins favorisés. Ces derniers, faute d’un bon choix au niveau de l’orientation, ont du mal à se projeter dans le post-bac.

Mal informés, ces bacheliers de milieux modestes, choisissent, trop souvent, des filières de formation dont ils ne connaissent pas toute la portée, sans les appréhender dans leur essence ni les situer dans leurs perspectives et les possibilités qu’elles offrent réellement. Faisant souvent fausse route, ils n’ont pas la possibilité de suivre cette démarche méthodique qui leur permet de choisir leurs études en connaissance de cause. Partant souvent de leur série de baccalauréat, ils négligent ce qui les motive réellement et ce qui leur permettra de réussir dans l’avenir. À moins que l’avenir ne soit pas écrit d’avance.

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