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Coopération Sud-Sud dans le domaine agricole et agronomique


La coopération entre le Maroc et les pays africains dans le domaine agricole revêt de nouvelles dimensions: formation des cadres à la recherche agronomique, mise en place d’une carte de fertilité des sols...

Ancienne, palpable, concrète et renforcée est la coopération entre le Maroc et les autres pays africains dans le domaine agricole. Datant des années 80, elle est bien entretenue et a même été portée à un nouveau palier depuis le lancement du Plan Maroc Vert, en 2008. Tout a commencé par la formation agronomique au profit des cadres des pays de l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Mali, Burkina-Faso…) dans le cadre des bourses de formation accordées par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI).

Dans les années 90, le nombre d’étudiants africains dépassait 10% de l’effectif global des écoles de formation supérieure: l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, l’Ecole nationale de l’agriculture de Meknès et l’Ecole forestière nationale d’ingénieurs de Salé. La relation a été bien entretenue dans ce domaine précis puisque les mêmes ingénieurs africains formés au Maroc occupent aujourd’hui des postes de grande responsabilité dans leurs pays respectifs.

Coopération multidimensionnelle
Dans le volet recherche agronomique, c’est l’INRA (Institut national de recherche agronomique) qui contribue à la formation de ces cadres en partenariat avec ces institutions. Et puis, cette relation a été renforcée par la dernière tournée royale africaine, quand la demande a été formulée par des pays comme le Mali et la Guinée Conakry pour profiter de l’expérience pilote de la carte de fertilité des sols du Maroc, initiée par le ministère de l’Agriculture et le groupe OCP, et pilotée par l’INRA.

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture marocain appuie les pays africains à travers la mise en place et le suivi de projets agricoles, notamment dans le domaine de la mise en place et la gestion des périmètres irrigués. En témoigne l’opération dite Al Ghait, qui consiste en l’insémination artificielle de nuages de façon à provoquer des pluies dans les pays d’Afrique subsaharienne comme le Niger et le Sénégal.

A titre d’exemple, lors de la tournée africaine de S.M. le Roi Mohammed VI au Mali et en Guinée Conakry, ces deux pays ont officialisé la demande de coopération du ministère de l’Agriculture marocain et du groupe OCP pour la mise en place de cartes de fertilité de leurs sols en éléments fertilisants majeurs (azote, phosphore, potassium…). La grande majorité des pays africains accusent un déficit en matière d’utilisation d’engrais (8 kg par hectare par an tandis qu’au Maroc on utilise plus de 100 kg).

Sous un autre angle, les chercheurs marocains sont sollicités en accord avec le Centre international de recherche dans les régions arides (ICARDA), pour le développement de programmes de recherche agronomique en Libye. Et la liste des initiatives est encore longue...

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