Plus qu'un anniversaire, un événement historique

45ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MARCHE VERTE

Même si la Marche Verte a eu lieu il y’a 45 ans, elle n’en demeure pas moins l’un des événements les plus marquants de notre histoire collective et dont le message continue d’être transmis de génération en génération.

Le 6 novembre 1975, Feu Hassan II, que Dieu ait son âme, initia une de ces épopées pacifiques que le vingtième siècle n’en a que rarement connue: La Marche Verte. Une très grande marche populaire dont le but n’était autre que de recouvrer nos provinces du Sud du colonisateur espagnol. Le peuple marocain, sous la direction éclairée de SM Le Roi Mohammed VI se remémore avec fierté, aujourd’hui, cet événement glorieux qui aura marqué toutes les générations, jeunes et moins jeunes.

En effet, l’appel de Feu Hassan II, lancé ce jour historique, est intervenu après la confirmation par la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye de l’existence de liens juridiques et d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies.

A l’aube de ce jour mémorable, un cortège de 350 000 Marocains s’ébranle dans le désert pour une marche qui durera plusieurs jours. «Cela correspond au nombre de naissances annuelles au Maroc, a expliqué feu SM Roi Hassan II. J’ai pensé qu’il m’était permis d’engager la moisson solennelle que Dieu nous donne pour ramener à la Patrie une terre que nous n’avons jamais oubliée.» Suite à cette Marche Verte qui a marqué tous les esprits de l’époque, les accords de Madrid , signés le 14 novembre 1975 avec le Maroc et la Mauritanie, ont abouti à l’abandon par l’Espagne de ses possessions sahariennes tout en prônant l’autodétermination du Sahara occidental.

De 1976 à 1990, le Royaume va s’atteler jusqu’à aujourd’hui à investir des milliards de dollars pour développer ses «provinces du Sud». La reconnaissance de la RASD par l’Organisation de l’union africaine en 1984 ne freina ni la politique migratoire du Royaume, ni l’édification du «mur» bâti pour empêcher les incursions du Polisario. Plusieurs décennies après la Marche verte, toutes les tentatives de règlement, jusqu’aux plans élaborés pour le compte des Nations unies par l’ancien secrétaire d’État américain James Baker, se seront enlisées dans les immensités sahariennes.

Des années entières, d’une revendication officielle à des rencontres officieuses et des débats divers, la question du Sahara semblait traîner et se diluer dans les sables mouvants des tripotages et du cynisme. Et c’est conscient que la situation risquait de s’enliser et que nos voisins, notamment algériens, manipulaient les uns et les autres et bloquaient sa libération, que le Roi Hassan II décida d’accélérer le processus à sa manière et de choisir le mode de négociation et d’action. Animé de ce même esprit, Le Roi Mohammed VI continua, sans relâche, et à maintes reprises, à faire prévaloir ce mode de négociation et d’action constructifs en vue d’une solution acceptable pour toutes les parties prenantes.

Autonomie “crédible” et “juste”
Quarante-cinq sont donc passés, le contexte régional changeant chaque jour un peu plus, le règlement du conflit du Sahara ayant épuisé toutes les formules du monde, il reste cette seule solution acceptable pour toutes les parties, et que la communauté mondiale encourage: celle du Plan d’autonomie que le Maroc a présenté le 30 avril 2007 au Conseil de sécurité, jugée «crédible» et «juste»! Les résolutions successives du Conseil de sécurité, adoptées à la quasi-unanimité, appellent justement à une solution politique, juste et durable, consensuelle, et exhorte l’Algérie à prendre ses responsabilités en tant que puissance concernée.

Revendication légitime, la question du Sahara est, ainsi, devenue au fil du temps, la cause qui fait l’unanimité de tout le peuple marocain et pour laquelle il n’hésite à aucun moment à se mobiliser et à consentir tous les sacrifices. Et encore aujourd’hui tous les citoyens marocains continuent de faire preuve de ce patriotisme sans faille.

Certes, La Marche Verte est un idéal qui n’est pas vécu par toutes les générations de la même manière depuis 1975 jusqu’à maintenant. Même si les enfants des années 2000 ou des années précédentes ne savent pas ce que c’est réellement la Marche Verte, leur engagement pour la patrie et pour ses idéaux n’en est que des plus pérenne et des plus solide.

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