L’ANME appelle à la restructuration des entreprises de presse et à dépasser la formule des aides gouvernementales classiques


Driss Chahtane


Le monde de la presse au Maroc célèbre, ce mardi 15 novembre 2022, la journée nationale de la presse et de la communication. Une journée symbolique qui coïncide, cette année, avec une période difficile que traverse le secteur de la presse écrite et électronique à cause de la pandémie du Covid-19 et ses répercussions directes sur l’entreprise de presse. 

A l’occasion de cette journée, l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), que préside Driss Chahtane, a rendu public un communiqué où elle relève que la célébration de cette journée est l’occasion de débattre des véritables problèmes du secteur et surtout l’occasion de réfléchir à l’élaboration des solutions pour permettre au secteur de la presse de jouer pleinement son rôle. Un rôle stratégique dans la consolidation de toute démocratie. 

Ainsi, l’ANME espère voir émerger une presse jouissant d’un maximum d’indépendance et de l’accompagnement nécessaire permettant de faire face aux défis énormes et à tous les niveaux. Cet accompagnement, ajoute l’ANME, doit concerner également la modernisation des outils de travail des médias, leurs infrastructures, seule condition pouvant aider les entreprises de presse à être en mesure de remplir leur mission, dans un Maroc en pleine évolution. Un Maroc pluriel sur le plan linguistique et culturel. Dans ce cadre, l’association appelle le ministère de tutelle à s’impliquer dans les programmes d’investissement pour le développement des entreprises de presse et non pas se contenter de la formule classique d’aide à la presse. Cela passe aussi par l’élaboration d’un plan de renforcement des capacités financières et humaines des entreprises de presse.

Enfin, l’ANME insiste sur la révision de l’organisation de la profession, en annulant le système de l’homologation et en favorisant l’émergence d’entreprises de presse fortes, bien structurées et avec un esprit entrepreunarial. Les petites structures de presse doivent bénéficier d’un soutien conséquent pour pouvoir surmonter leurs difficultés économiques et se développer.

L’ANME souligne également que que sans une attention particulière en direction de l’élément humain, le projet de consolidation du secteur des médias ne peut aboutir. 

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