Le 21 décembre 2023, les dirigeants du Real Madrid, du FC Barcelone et de la Juventus étaient aux anges suite à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de lever toute possibilité d’interdire la Super League, le projet de championnat paneuropéen rendu public en avril 2021 par douze grands clubs du Vieux Continent dont les trois suscités. Mais à côté de ces dirigeants, il y avait aussi Anas Laghrari.
Financier de carrière -il a été pendant plus de six ans cadre de la Société générale en Europe, avant de monter son cabinet Key Capital Partners AV à Madrid en mars 2013, ce Marocain occupe, en effet, le poste de secrétaire général de la Super League, dont c’est lui qui s’était chargé du montage financier; ainsi, c’est par ses truchements personnels que la Super League avait réussi à décrocher l’appui de la banque américaine JP Morgan -un article du quotidien espagnol “El Mundo” l’avait carrément présenté comme le “cerveau” de la ligue.
Depuis le jugement de la CJUE, on le revoit, à ce propos, réoccuper le terrain médiatique, avec notamment une interview pleine de révélations publiée le lundi 22 janvier 2024 par le quotidien “Ouest- France” où il a indiqué que désormais, une vingtaine de clubs seraient prêts à participer à la Super League. “Nous sommes très occupés à discuter avec les différents clubs, les associations de supporters, les joueurs et les personnes impliquées dans le football au quotidien.
Ils nous appellent tous pour mieux comprendre ce projet car, puisqu’il est possible et légal de proposer une alternative, les acteurs veulent travailler. Nous pouvons travailler ensemble pour améliorer le football”, a-t-il confié. Né en 1984 à Casablanca, Anas Laghrari a commencé à mettre sa main dans le cambouis footballistique après sa nomination à Madrid par la Société générale; dans la capitale espagnole, il reprend connaissance avec un ami de longue date de son père, un ingénieur de formation et de carrière, lequel ami n’est autre que le président du Real Madrid, Florentino Perez. Ce dernier a, au cours des dix dernières années, confié différents marchés à Key Capital Partners AV, dont celui de la rénovation du Santiago-Bernabéu, le stade emblématique du club madrilène (dont le budget a été arrêté à 360 millions d’euros).